Niveaux de radiation extrêmement élevés découverts dans les bâtiments réacteur à la centrale de Fukushima daï-ichi

Depuis septembre 2020, l’Autorité de régulation nucléaire a repris ses investigations pour comprendre le déroulement du triple accident nucléaire à la centrale de Fukushima daï-ichi. Cela comprend des visites des réacteurs accidentés, malgré les forts niveaux ambiants de radiation. Le président de l’Autorité de régulation, a notamment pris une dose de 0,85 mSv en une dizaine de minutes lors de la visite du réacteur n°2, ce qui l’a obligé de quitter le bâtiment, comme nous l’avons rapporté.

Plusieurs vidéos de ces visites récentes sont disponibles en ligne :

A noter qu’en décembre 2019, l’Autorité de régulation avait déjà mis en ligne une vidéo d’une visite du réacteur n°3.

Les médias japonais ont rapporté que des débits de dose très élevés avaient été relevés au niveau des dalles qui couvrent l’enceinte de confinement (voir l’Asahi, par exemple). Pour le réacteur n°1, l’explosion hydrogène a fracturé cette dalle en béton de 12 m de diamètre et de 60 cm d’épaisseur et des débits de dose très élevés avaient déjà été relevés en 2017, jusqu’à 2,2 Sv/h, c’est à dire une dose létale en quelques heures sur place (voir ces blogs en anglais et en français).

Cette fois-ci, ce sont des débits de dose encore plus élevés, de l’ordre de 10 Sv/h, qui ont été mesurés au dessus de ces dalles de protection des réacteurs 2 et 3. Une dose létale en une heure sur place. L’Autorité de régulation estime que la dalle du réacteur n°2 contient de l’ordre de 20 à 40 pétabecquerels (1015 Bq) de césium-137 et celle du réacteur n°3, 30 pétabecquerels environ. Cela va compliquer les travaux de démantèlement.

Pour la dalle brisée du réacteur n°1, il n’y aurait “que” 0,16 pétabecquerels environ…

Rétractation de deux articles scientifiques controversés

Deux articles scientifiques publiés en 2017 avaient fait polémique car des données sur des doses prises par des habitants de Daté avaient été utilisées sans leur consentement. Et les auteurs s’étaient trompé dans leur interprétation, comme nous l’avions rapporté en janvier 2019. Les deux articles scientifiques en question ont finalement été rétractés durant l’été 2020 par leurs auteurs. Cela aura pris du temps, mais la polémique est définitivement close. Voici les liens vers le premier et le deuxième articles rétractés avec l’avertissement de l’éditeur et le billet de retractation watch.

L’erreur d’interprétation des données a induit une sous-estimation de la dose reçue sans que cela ne choque les auteurs, puisque c’était conforme à leur a priori idéologique. Une sur-estimation les aurait alerté ! Et comme l’explique ce billet, un troisième article scientifique était prévu par ces mêmes auteurs sur la relation entre la dose externe et la dose interne reçues par les habitants de Daté, mais il n’a jamais été publié car les résultats ne correspondaient pas à ce qui était attendu. On peut donc avoir des doutes sur la qualité scientifique des autres articles de ces auteurs concernant la catastrophe de Fukushima.

Un autre problème est que l’un des deux auteurs des articles rétractés, Ryûgo Hayano, était fréquemment invité et mis en avant par l’IRSN et le CEPN car il disait que ces deux organismes voulaient entendre… Il a notamment été invité à des rencontres lycéennes à Cherbourg en Cotentin en mars 2019, en connaissance de cause puisque la polémique sur ses articles avait déjà éclaté ! Et d’un autre côté, l’IRSN n’a pas hésité à licencier une chercheuse car les résultats de ses recherches à Fukushima ne cadraient pas avec les préjugés de ses supérieurs hiérarchiques.

Vues aériennes de la centrale de Fukushima daï-ichi en mars 2011

TEPCo vient de mettre en ligne sur son site internet (en japonais et en anglais) des centaines de photos aériennes de la centrale accidentée de Fukushima daï-ichi prises en mars 2011. Le blog de Fukushima en a extrait une sélection sur son site et a effectué un montage vidéo des 714 photos.

Certaines photos sont partiellement floutées, comme s’il y avait du secret, alors que des vues aériennes non floutées ont été rendues publiques dès le début de la catastrophe nucléaire. Elles peuvent être consultées et téléchargées sur le site cryptome.org.

Ci-dessous, une première photo floutée tirée du site de TEPCo et une autre non floutée de cryptome. Cette dernière peut aussi être trouvée avec une meilleure résolution. A quoi joue la compagnie ?

Réacteur n°2 : le retrait du corium reporté

Les autorités espéraient voir débuter le retrait du corium, ce mélange fortement radioactif de combustible fondu et de débris, avant le 10ème anniversaire. C’était l’objectif fixé en décembre 2011. Mais la technologie doit encore être développée et les ambitions avaient déjà été revues à la baisse en 2019 : il ne s’agissait plus que de récupérer quelques grammes de corium dans le réacteur n°2 en 2021.

TEPCo vient d’annoncer le report d’au moins un an du début des opérations dans le réacteur n°2, officiellement, à cause de l’épidémie de COVID-19 au Royaume-Uni. Le bras articulé d’un robot, qui doit prélever le corium, est développé conjointement par Veolia Nuclear Solutions au Royaume-Uni et Mitsubishi Heavy Industries au Japon. Il ne sera pas convoyé avant avril 2021. Après, il faut encore faire des essais.

Il s’agit des opérations les plus complexes auxquelles fait face la compagnie, à cause des niveaux de radiation extrêmement élevés. Il y a très peu d’information disponibles sur l’état de ce corium, si ce n’est quelques images prises par des robots. TEPCo avait estimé, récemment, que la récupération du corium des réacteurs 2 et 3 lui prendrait une douzaine d’années et lui coûterait 1 370 milliards de yens.

Les autorités et TEPCo on aussi annoncé le report d’une nouvelle exploration de l’enceinte de confinement du réacteur n°1. Mais, la compagnie maintient qu’elle pourra démanteler les réacteurs en une quarantaine d’années. Pour le retrait des combustibles usés des piscines, elle a déjà 10 ans de retard sur le planning initial.

Réacteur n°3 : avancée du retrait des combustibles usés

TEPCo a mis à jour la page de suivi du retrait des combustibles de la piscine du réacteur n°3. Elle a retiré 389 assemblages usés sur 514. C’est seulement 7 de plus qu’il y a un peu plus d’un mois. Rappelons que les 52 assemblages neufs ont tous été retirés.

Ces combustibles sont ensuite entreposés dans une piscine centralisée sur le site de la centrale, en attendant une solution définitive.

107ème versement financier pour TEPCo

TEPCo annonce avoir reçu le 107ème versement financier de la part de la structure gouvernementale de soutien qui lui avance de l’argent pour les indemnisations : 48,7 milliards de yens (386 millions d’euros au cours actuel). Rappelons que cet argent est prêté sans intérêt.

En prenant en compte ce versement et les 188,9 milliards de yens venant de l’Act on Contract for Indemnification of Nuclear Damage Compensation, TEPCo annonce avoir reçu un total de 9 712 milliards de yens (77,1 milliards d’euros au cours actuel), en incluant le présent versement et cela ne suffira pas.

Le communiqué de TEPCo est accompagné d’un tableau avec les sommes versées au titre des indemnisations, mais sans explications. Le total s’élève à 9 646,6 milliards de yens (76,5 milliards d’euros).

L’industrie nucléaire japonaise face à ses déchets

Comme partout, l’industrie nucléaire japonaise peine à trouver une solution pour ses déchets radioactifs. Elle a basé sa politique sur une chimère, le recyclage, et le mythe s’est effondré avec la catastrophe de Fukushima. Sans alternative, elle s’accroche à cette politique sans issue. Même en France, où l’usine de retraitement fonctionne, moins de 1% de la masse des combustibles usés est recyclé actuellement.

Le Japon s’est donc lancé dans le rêve du recyclage, car la technologie d’extraction du plutonium a un intérêt militaire. Il s’agit du programme “pluthermal”. Mais l’usine de retraitement, située à Rokkashô-mura, dans la province d’Aomori, n’a jamais fonctionné et sa mise en service industriel accuse déjà un retard de 25 années… L’usine de combustibles MOx, voisine, n’a pas plus d’utilité, même si ces deux installations ont vu leur dossier de renforcement de la sûreté validé par l’autorité de régulation nucléaire. La mise en service de l’usine MOx vient à son tour d’être reportée à 2024. Il ne s’agit que du 7ème report pour le moment…

Le principal problème est qu’il n’y a pas de débouché pour le plutonium extrait. Sur les 9 réacteurs remis en service depuis la catastrophe de Fukushima, seuls 4 sont autorisés à utiliser du combustible MOx, qui permet de recycler le plutonium. Et parmi ces 4, l’exploitation d’Ikata-3 a été suspendue par la justice. Le programme “pluthermal”, établi en 1997, prévoyait que 16 à 18 réacteurs utilisent du combustible MOx en 2010. En 2009, cet objectif a été repoussé à 2015. La catastrophe de Fukushima, en 2011, a rendu ce programme irréaliste. Mais la fédération des compagnies de production d’électricité du Japon veut toujours arriver à au moins 12 réacteurs consommant du combustible MOx d’ici 2030. Cet objectif permettrait de ne pas accumuler de plutonium, comme le Japon s’y est engagé, même si l’usine de retraitement de Rokkashô était finalement mise en service. Il ne repose sur rien d’autre. Et il y a encore 36 tonnes de plutonium japonais en attente au Royaume-Uni et en France. Ce stock pourrait être mutualisé entre les différents exploitants nucléaires japonais.

En attendant, les combustibles usés se sont accumulés et les entreposages seront rapidement saturés si les réacteurs repartent. C’est particulièrement problématique pour Kansaï Electric, qui a tous ses réacteurs nucléaires dans la province de Fukui. Les autorités locales s’opposent à une extension des entreposages sur place, ainsi qu’au redémarrage des anciens réacteurs Takahama-1 et 2 et Mihama-3, tant qu’il n’y a pas de nouvel entreposage. Kansaï Electric semble à la peine pour trouver un site d’accueil. La fédération des compagnies d’électricité a donc trouvé la parade : mutualiser l’entreposage qui doit ouvrir à Mutsu, dans la province d’Aomori, dont le dossier de sûreté vient d’être validé. Il est la propriété de TEPCo et de sa filiale JAPCo, qui ont toutes leurs centrales arrêtées. Alors, elles peuvent faire un peu de place aux autres… Mais le maire de Mutsu est contre, comme le rapportent l’Asahi et le Maïnichi, car il craint que cet entreposage ne dure bien plus longtemps que ce qui a été prévu initialement. Et dire que Kansaï Electric doit présenter son nouvel entreposage avant la fin 2020 pour obtenir l’assentiment du gouverneur de Fukui… Le conseil municipal de Mihama, qui a besoin de la manne financière du nucléaire, a immédiatement accepté ce plan de mutualisation à Mutsu et a donné son accord à la remise en service de Mihama-3, selon l’Asahi. Il en est de même à Takahama.

Pour les déchets ultimes, ce n’est guère plus brillant. Certes, deux villages de Hokkaïdô viennent de se porter candidats pour que des études bibliographiques soient menées sur la géologie de leur territoire en vue d’y créer un centre d’enfouissement. Mais les communes voisines se positionnent contre les déchets nucléaires, tout comme le gouverneur de la province. Selon l’Asahi, le village de Shimamaki, adjacent à Suttsu qui est candidat, par exemple, a voté une résolution interdisant le passage de déchets radioactifs sur le territoire de sa commune. Furubira a fait de même. Kuromatsunai, Rankoshi et Shakotan pourraient suivre.

Le gouvernement va subventionner l’installation de nouveaux habitants dans 12 communes de Fukushima

Alors que le taux de retour des habitants est de l’ordre de 20%, le gouvernement japonais va, à partir de 2021, subventionner l’installation de nouveaux résidents dans 12 communes. 11 d’entre elles ont été évacuées ou partiellement évacuées sur ordre du gouvernement (Futaba, Okuma, Tomioka, Namié, Iitaté, Kawamata, Minami-Soma, Katsurao, Naraha, Kawauchi, Tamura). A Hirono, ce sont les autorités municipales qui avaient ordonné l’évacuation. Les familles nouvellement installées doivent rester 5 ans.

L’aide sera de 1,2 million de yens (9 500 €) pour une famille venant de Fukushima et de 2 millions de yens (16 000 €) pour une famille venant d’une autre province. Cette aide sera respectivement de 800 000 yens (6 300 €) et 1,2 million de yens (9 500 €) pour une personne seule. L’Agence de reconstruction table sur 300 nouveaux habitants la première année. Une aide supplémentaire allant jusqu’à 4 millions de yens (32 000 €) pourra être versée en cas de création d’une nouvelle activité économique.

Nouvelle publication de la CIPR sur le post-accident

La Publication 146 de Commission internationale de protection radiologique (CIPR), dédiée à Protection radiologique des personnes et de l’environnement en cas d’accident nucléaire grave vient de paraître. L’accès est payant, mais le document est à l’ACRO. Une première version avait fait l’objet d’une consultation publique sur Internet à l’automne 2019. Environ 300 personnes ou organisations ont déposé un avis, dont l’ACRO. C’est un record.

Comment ces avis ont été pris en compte ? La CIPR ne le dit pas. Elle ne tire aucun bilan de cette consultation. La participation des parties prenantes est pourtant recommandée tout au long du rapport. Le mot stakeholder (partie-prenante) y apparaît 60 fois ! Et rendre des comptes fait pourtant partie des bonnes pratiques incontournables de la consultation du public. Si la recommandation est facile, la mise en application est plus compliquée. La CIPR aurait dû montrer l’exemple !

Nous n’avons pas encore regardé ce qu’il y avait de changé par rapport à la version soumise à consultation.

Centrale nucléaire d’Ôï : l’autorisation de l’Autorité de régulation annulée par la justice

Un tribunal d’Ôsaka a annulé la décision de l’Autorité de régulation nucléaire de remettre en service les réacteurs 3 et 4 de la centrale d’Ôï, suite à une plainte déposée par 127 personnes. La justice estime que l’Autorité de régulation a sous-estimé l’amplitude maximale des séismes qui pourraient secouer cette centrale située dans la province de Fukui.

Les deux réacteurs avaient été remis en service en 2018 (voir notre état des lieux du parc nucléaire japonais) et sont actuellement à l’arrêt pour maintenance. Un pourvoi en appel suspendrait la décision de justice, car les plaignants n’en ont pas fait la demande. Les deux réacteurs peuvent être exploités jusqu’à la fin de la procédure judiciaire.

Cette décision est un camouflet pour l’Autorité de régulation nucléaire, qui a donné son accord à une remise en service en 2017. Le séisme maximal pris en compte est proposé par l’exploitant et l’Autorité utilise ses propres critères pour accepter ou pas. En 2017, l’accélération maximale de 856 gals avait donc été validée quand l’exploitant, Kansaï Electric (KEPCo), a obtenu l’autorisation de remettre en service ces deux réacteurs.

Les plaignants ont contesté la façon dont KEPCo a évalué le séisme maximal. La méthode de calcul, basée sur la dimension des failles sismiques et leur densité, ne produirait qu’une valeur moyenne, selon les plaignants, et pas la valeur maximale. Ils se sont aussi appuyés sur une nouvelle disposition des règles de l’Autorité de régulation qui demandent de prendre en compte la variabilité des résultats en fonction des méthodes de calcul. Ainsi, ils estiment que KEPCo aurait dû renforcer la sûreté de ses réacteurs de façon à résister à une secousse d’au moins 1 150 gals.

Les avocats du gouvernement ont argué que l’exploitant avait pris en considération une zone fracturée plus grande que la réalité et que ses calculs pénalisant ne nécessitaient pas de prendre en compte plusieurs méthodes de calcul. Mais le tribunal a donné raison aux plaignants et a ordonné la suspension de l’autorisation de remise en service des deux réacteurs nucléaires. Il est, en effet, surprenant d’introduire dans la réglementation la nécessité de prendre en compte la variabilité des calculs, pour ne finalement pas la prendre en compte dans la pratique. Le tribunal demande donc l’application stricte des règles.

La résistance de la centrale d’Ôï aux séismes fait polémique depuis longtemps. Initialement, KEPCo ne voulait pas réviser le risque sismique et passer outre les nouvelles règles de sûreté, mais elle a dû se résigner face à la nouvelle autorité indépendante. L’accélération maximale était alors passée de 700 à 856 gals. En 2016, Kunihiko Shimazaki, sismologue et commissaire de l’Autorité de Régulation Nucléaire (NRA) jusqu’en septembre 2014, pensait qu’il fallait revoir les règles de sûreté. La pluralité des méthodes d’évaluation de l’accélération était déjà au cœur du débat. Mais l’Autorité de régulation nucléaire avait décidé de ne pas changer ses critères.

C’est la première fois que la justice japonaise remet en cause l’instruction des dossiers de sûreté et l’application les règles de sûreté révisées en 2013, après la catastrophe de Fukushima. Cette décision pourrait faire jurisprudence pour d’autres centrales nucléaires remises en service, car la méthode d’évaluation de l’accélération maximale y est la même qu’à Ôï. C’est le cas, en particulier, pour la centrale voisine de Takahama, où la même faille sismique a été utilisée pour le calcul. L’exploitant a immédiatement fait part de son intention de faire appel. L’Autorité de régulation, quant à elle, a annoncé vouloir se concerter avec les ministères avant de prendre une décision, alors qu’elle est indépendante. Les cours d’appel ont souvent remis en cause les jugements favorables aux plaignants.

L’Autorité de régulation nucléaire a régulièrement vanté ses nouvelles règles de sûreté, prétendument les plus strictes au monde, sans jamais démontrer cette affirmation. On découvre qu’elles ne sont appliquées strictement… Elle devrait donc revoir l’évaluation des risques sismiques des nucléaires japonais déjà remis en service. Il ne faut pas s’étonner ensuite, si la population japonaise ne veut plus de nucléaire.

Les réacteurs 3 et 4 d’Ôï ont été mis en service en 1991 et 1993, respectivement. Rappelons qu’ils avaient été temporairement remis en service durant l’été 2012, avant même que le nouveau référentiel de sûreté n’entre en vigueur le 8 juillet 2013, pour être arrêtés à nouveau en septembre 2013. Cela avait provoqué de fortes manifestations au Japon. En 2014, la justice avait déjà suspendu la remise en service de cette centrale car elle déjà estimait que les risques sismiques avaient été sous-évalués. Ce jugement, qui avait fait des vagues, n’était pas suspensif non plus. Les réacteurs 3 et 4 avaient finalement été remis en service en 2018 (réacteur 3, réacteur 4).

Les réacteurs 1 et 2 de la centrale d’Ôï ont été arrêtés définitivement après la catastrophe de Fukushima.