Le ministère de la santé du Japon a donné, pour la première fois, des statistiques sur les doses prises par les secouristes lors de la phase d’urgence de l’accident nucléaire à la centrale de Fukushima daï-ichi. Ces données concernent 2 800 militaires et 170 pompiers et policiers qui sont intervenus pour aider à l’évacuation. Comme ils portaient une tenue de protection, il est supposé qu’ils n’ont reçu aucune contamination interne. La dose prise en compte est donc celle des dosimètres individuels.
62% des militaires ont reçu une dose inférieure à 1 mSv en 20 jours (du 12 au 31 mars), qui est dose à ne pas dépasser en un an pour le public. Et donc, 38% ont reçu une dose supérieure. La plus forte dose enregistrée est de 10,8 millisieverts.
Pour ce qui est des policiers et pompiers, 12% d’entre eux ont reçu une dose supérieure à 1 mSv et la plus forte dose est de 2,2 mSv. Ainsi, globalement, 36% des secouristes pompiers, policiers ou militaires ont reçu une dose supérieure à 1 mSv. Plus précisément, 19% ont reçu entre 1 et 2 mSv, et 5% plus de 5 mSv. Tous ceux ayant reçu plus de 5 mSv sont des militaires.
Le gouvernement a montré ces données dans le cadre d’un groupe de travail qui doit fixer les limites à ne pas dépasser pour les personnes impliquées dans les secours. En cas d’urgence nucléaire, ces sauveteurs ont une limite de 100 mSv au total. Ainsi, aucun d’entre eux ne l’a dépassée. Pour les chauffeurs de bus ou les employés municipaux…, le gouvernement veut garder la limite du public, à savoir, 1 mSv.
A titre de comparaison, les pompiers qui sont intervenus sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima daï-ichi pour refroidir les réacteurs allant jusqu’à 29,8 mSv. Pour les travailleurs, c’est plus encore. De son côté, les autorités régionales de Fukushima ont estimé, par le calcul cette fois-ci, que la dose moyenne prise par la population évacuée est de 0,8 mSv, avec un maximum à 25 mSv.