Le nouveau gouverneur de Kagoshima avait fait campagne en s’opposant au réacteurs nucléaires de la centrale de Sendaï. A peine élu, il avait demandé leur arrêt immédiat, ce que Kyûshû Electric, l’exploitant, s’était, sans surprise, empressé de refuser.
Le réacteur n°1 a finalement été arrêté normalement le 6 octobre dernier, après 13 mois d’exploitation. Le gouverneur avait alors annoncé qu’il souhaitait des garanties supplémentaires avant d’autoriser un nouveau redémarrage. Selon l’Asahi, il vient de faire savoir, lors d’une conférence de presse, qu’il ne s’opposerait pas au nouveau redémarrage prévu le 8 décembre prochain, juste avant l’arrêt du réacteur n°2.
Comme excuse, il explique qu’un gouverneur n’a, légalement, pas le pouvoir de demander l’arrêt d’un réacteur ou de s’opposer à son redémarrage. Il le savait déjà avant de se faire élire… Mais, les compagnies d’électricité se targuent d’obtenir la compréhension des élus locaux. Une opposition du gouverneur a donc un poids politique fort. Celui de Kagoshima ajoute que Kyûshû Electric aurait, de toutes façons, redémarré, le réacteur, quel que soit son avis.
Il avait aussi promis de mettre en place un groupe d’experts pour examiner la sûreté de ces deux réacteurs afin de l’aider à prendre sa décision. Ce groupe n’a pas été formé et aucun calendrier n’a été donné lors de la conférence de presse. Il lui faut d’abord obtenir un budget pour cela et la demande n’a pas encore été soumise à l’assemblée régionale.