Problèmes potentiels sur les cuves de 13 réacteurs nucléaires japonais

L’acier du fond et du couvercle de la cuve de l’EPR en construction à Flamanville ne satisfait pas aux normes à cause de la concentration en carbone, qui affecte les propriétés mécaniques des pièces en cas de contrainte externe forte. C’est Creusot Forge, filiale d’Areva, qui est responsable. Elle a aussi fourni les deux EPR en construction en Chine. Actuellement, personne ne sait si ces trois réacteurs seront autorisés à démarrer.

Ce scandale de l’acier non conforme s’est propagé : en juin 2016, l’Autorité de Sûreté Nucléaire française révélait que des fonds de générateurs de vapeur d’EDF pourraient présenter des anomalies similaires. Ils ont été fabriqués par Creusot Forge, comme pour l’EPR, ou par Japan Casting & Forging Corp.. Le certificat d’épreuve d’un générateur de vapeur de Fessenheim affecté par une des irrégularités détectées dans l’usine Creusot Forge d’Areva a même été suspendu par l’ASN le 19 juillet dernier.

JCFC, la forge japonaise a aussi construit des cuves de 13 réacteurs au Japon, selon Bloomberg. C’est ce qui ressort des investigations demandées par l’Autorité de Régulation Nucléaire japonaise. Les exploitants ont jusqu’au 31 octobre pour vérifier si ces cuves satisfont aux normes de sûreté japonaises.

Les 13 réacteurs concernés sont :

  • Fukushima daï-ni 2 et 4 de TEPCo ;
  • Takahama n°2 et Ôï n°1 et 2 de Kansaï Electric ;
  • Genkaï n°2, 3 et 4 et Sendaï n°1 et 2 de Kyûshû Electric ;
  • Ikata n°2 de Shikoku Electric ;
  • Shika n°2 de Hokuriku Electric ;
  • Tsuruga n°2 de Japan Atomic Energy Agency.

Sur cette liste, il y a deux réacteurs en activité : ceux de Sendaï. Le gouverneur de Kagoshima avait demandé leur arrêt, ce qui a été refusé par l’exploitant. Le gouverneur vient de réitérer sa demande d’arrêt, sans évoquer ce problème d’acier.