Reprise du soutien financier au combustible MOx

Le ministère de l’économie prévoit de rétablir son programme de subventions pour les régions qui acceptent que du combustible MOx, à base de plutonium recyclé, soit utilisé dans les centrales nucléaires de leur territoire. Selon l’Asahi, la fédération des compagnies d’électricité prévoit 12 réacteurs Moxés en 2030 alors que seulement 10 réacteurs ont été remis en service depuis l’accident nucléaire à la centrale de Fukushima daï-ichi, dont 4 consomment du MOx. Le gouvernement espère donc accélérer le calendrier grâce aux subventions.

Par le passé, les provinces qui avaient accepté le programme MOx, appelé pluthermal au Japon, avant 2008 pouvaient recevoir jusqu’à 6 milliards de yens de subventions. Et celles qui avaient accepté avant 2014 pouvaient recevoir un maximum de 3 milliards de yens. Huit provinces, dont Fukui, Ehimé et Saga, en ont bénéficié. Le gouvernement souhaite relancer ce mécanisme qui n’existe plus.

Au Japon, à chaque problème, une subvention, comme si l’argent pouvait tout régler ! Cela ne suffira pas pour accélérer la remise en service des réacteurs nucléaire ni le démarrage de l’usine de retraitement de Rokkashô-mura, qui a déjà 25 ans de retard.

Le Japon va collaborer avec les Etats-Unis sur le développement d’un surgénérateur refroidi au sodium

Le Japon va signer un accord de coopération avec les Etats-Unis pour construire un surgénérateur refroidi au sodium. Japan Atomic Energy Agency et Mitsubishi Heavy Industries, côté japonais, vont fournir une assistance technique à TerraPower, une compagnie fondée par Bill Gates, pour construire un prototype dans le Wyoming à partir de 2024. Le département d’état à l’énergie soutient financièrement le projet qui devrait être terminé en 2028 (si, si, par d’erreur de frappe !).

Dans le cadre de cet accord, le Japon va considérablement améliorer les fonctions de l’installation expérimentale AtheNa de la Japan Atomic Energy Agency située dans la province d’Ibaraki. 900 millions de yens vont y être injectés pour pouvoir effectuer des essais destinés à obtenir des données sur la circulation du sodium à haute température dans environ 200 mètres de tuyauterie. Il reste cependant à mettre au point un système de chauffage permettant d’élever la température du sodium à plus de 500°C, ce qui est proche des conditions de fonctionnement d’un réacteur nucléaire. 600 millions de yens ont déjà été engagés pour commencer les travaux d’installation du système de chauffage et modifier les tuyauteries et autres composants concernés. 300 millions de yens supplémentaires vont être engagés cette année pour les dépenses connexes. Le gouvernement compte remettre cette installation en service en 2023. Il n’y a pas d’équivalent aux Etats-Unis.

Le gouvernement japonais veut aussi remettre en service le petit surgénérateur expérimental Jôyô, lui aussi situé dans la province d’Ibaraki et refroidi au sodium. Mis en service en 1977, il est à l’arrêt depuis 2007 suite à un incident. Il n’a pas encore reçu d’autorisation de remise en service de la part de l’Autorité de régulation nucléaire. Le renforcement de la sûreté et de la résistance aux agressions extérieures comme les séismes devrait coûter 14 milliards de yens. Le gouvernement table sur une remise en service en 2024 au plus tôt.

Ces perspectives permettent au Japon de pouvoir prétendre démarrer un jour son usine de retraitement à Rokkashô-mura, qui accuse déjà 25 années de retard. Pour le moment, il n’a pas de débouchés pour le plutonium qui pourrait en être extrait. Cet acharnement à vouloir développer une industrie du plutonium n’est pas sans arrières pensées militaires.

Le concept des surgénérateurs refroidis au sodium date des années 1950. Plein de Superphénix auraient dû être construits en France avant la fin du siècle dernier. Monju, l’équivalent japonais, a finalement aussi été abandonné. Les règles de sûreté sont beaucoup plus exigeantes maintenant et la France a repoussé à la fin du siècle le développement de cette technologie. Un siècle de recherches et développements pour aboutir, ce n’est pas très prometteur. Bien que le projet de TerraPower soit complètement différent, rien ne dit qu’il aura plus de succès. Le sodium est un métal dangereux et corrosif.

Mise à jour du 28 janvier 2022 : lire l’éditorial cinglant de l’Asahi à ce sujet.

Pièce de théâtre censurée à Fukui

Une chaîne locale de télévision câblée a discrètement supprimé une pièce du club de théâtre d’un lycée lors de sa diffusion annuelle d’un festival, car le contenu était trop sensible pour être diffusé. Normalement, la chaîne diffuse toutes les pièces jouées par les établissements scolaires lors du festival annuel d’automne de la préfecture de Fukui. Et cette année, à cause de la pandémie, les 12 spectacles présentés du 18 au 20 septembre n’avaient pas de public. Ne pas être programmé lors de la diffusion télévisée qui a eu lieu en décembre signifie donc aucune audience. Qu’est ce qui pouvait provoquer une telle censure ? La pièce osait critiquer le nucléaire dans la province la plus nucléarisée du Japon (15 réacteurs) !

Selon l’Asahi, la pièce en question, intitulée “Tomorrow’s Hanako”, a été jouée par le lycée Fukui Norin, un établissement public spécialisé dans l’agriculture et la sylviculture. Elle retrace l’histoire de l’implantation de très nombreux réacteurs nucléaires dans la province et explore les sentiments mitigés des habitants à l’égard de ces installations à travers les échanges entre deux écolières. Le scénario, humoristique, a été écrit par Toru Tamamura, un ancien conseiller du club de théâtre, et a été choisi parmi d’autres par les membres du club lors d’un vote en juillet. Ce qui a servi de prétexte à la censure, est une citation du maire de Tsuruga en 1983 : “Certains enfants pourraient naître avec des handicaps dus aux effets des radiations, mais nous devrions attirer une installation nucléaire pour pouvoir recevoir des subventions de l’État.” Ces propos avaient fait scandale à l’époque. L’auteur de la pièce se défend d’avoir eu l’intention de discriminer les personnes handicapées et explique que la citation du maire est rapportée dans le contexte d’une critique.

La fondation Genden Fureai, créée par la Japan Atomic Power qui est le propriétaire de la centrale nucléaire de Tsuruga, subventionne chaque année des événements organisés par l’association culturelle des lycées de la province de Fukui. En 2021, son soutien s’élevait à 600 000 yens. L’industrie nucléaire fait aussi partie des annonceurs et mécènes de la chaîne câblée.

L’Asahi a essayé de comprendre comment on a pu en arriver là et personne ne semble vouloir endosser la décision de ne pas diffuser cette pièce de théâtre. Mais le financement de l’industrie nucléaire aurait été évoqué lors des réunions.

Une pétition en ligne pour protester contre la décision de ne pas diffuser la pièce a recueilli plus de 10 000 signatures. Le scénario a aussi été posté en ligne. Finalement, le comité de l’association culturelle a décidé, en décembre, d’autoriser uniquement les responsables de l’école et les membres des clubs de théâtre associés au festival à regarder la pièce de Fukui Norin sur un site Internet.

Travaux de soudure bâclés à la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa

Selon l’Asahi, TEPCo a découvert que des soudures ont été bâclées par un sous-traitant à sa centrale de Kashiwazaki-Kariwa. La compagnie a déclaré avoir été informée anonymement à plusieurs reprises depuis le mois de mars dernier et les soudures devraient être refaites sur environ 1 220 sections, un processus qui prendra probablement jusqu’à l’été prochain. TEPCO avait prévu de reprendre l’exploitation du réacteur n° 7 à l’automne 2022, mais ce plan est désormais caduc.

Du gaz aurait dû être injecté dans la tuyauterie lors des soudures pour éviter l’oxydation, mais les soudeurs ne l’ont pas pas fait, entraînant des risques de détérioration rapide sur le long terme. Et comme cela concerne un équipement d’extinction des incendies, cela a une importance primordiale sur la sûreté. Sur 194 points de soudures contrôlé, TEPCo a trouvé des problèmes pour 74 d’entre eux, soit environ 40 %

TEPCO a interrogé 17 soudeurs et neuf ont reconnu ne pas avoir utilisé de gaz lors des travaux. Un soudeur a même déclaré avoir fait semblant d’injecter du gaz en insérant un tuyau dans la tuyauterie, sans en libérer. Les soudeurs auraient trouvé fastidieux de trimballer des bonbonnes de gaz et de les retirer du réacteur après avoir terminé. Au début, ils n’ont libéré qu’un petit volume de gaz et, par la suite, la plupart des soudeurs n’ont pas pris la peine d’utiliser le moindre gaz. En outre, ils ont falsifié leurs comptes-rendus de travail pour faire croire qu’ils avaient effectué leurs tâches correctement.

Aucun superviseur de Tokyo Energy & Systems, qui a sous-traité le travail, n’était présent sur le site pour vérifier que les soudures étaient effectuées correctement. L’entreprise ne disposait que des rapports falsifiés pour confirmer que le travail avait été effectué dans les règles de l’art.

TEPCO a déclaré que les 1 220 points soudés par le sous-traitant devaient être refaits. Elle a également déclaré que 317 autres points de soudure réalisés par trois autres sociétés avaient contrôlé de manière inexacte la concentration d’oxygène dans la tuyauterie, ce qui signifie que le travail devra également être refait.

Mais bon, TEPCo continue de proclamer que la sûreté est sa priorité n°1…

Re-re-remise en service d’Ikata-3

Le réacteur nucléaire Ikata-3, situé dans la province d’Ehimé, a connu de nombreux déboires judiciaires qui ont entraîné plusieurs arrêts. Shikoku Electric vient de le remettre en marche alors qu’il était à l’arrêt depuis décembre 2019. C’est en mars dernier que la haute cour de Hiroshima a finalement autorisé son exploitation, après l’avoir arrêté en janvier 2020.

L’exploitant a dû reporter sa remise en service initialement prévue pour octobre suite à des violations des règles de sécurité par un de ses employés qui est sorti sans autorisation à cinq reprises entre 2017 et 2019 alors qu’il était en service de nuit.

Arrivée du MOx envoyé par la France à Takahama

Du combustible MOx envoyé par la France est arrivé à la centrale de Takahama située dans la province de Fukui. Le dernier envoi de MOx remonte à 2017. Les 16 assemblages, qui incluent du plutonium issu du retraitement des combustibles usés, ont quitté Cherbourg le 9 septembre dernier et sont destinés aux réacteurs 3 et 4.

L’utilisation de ce combustible est récente au Japon puisque les premiers déchargements ont eu lieu en janvier 2020 et seulement 4 réacteurs y fonctionnent actuellement avec du MOx : Takahama 3 et 4, Genkai-3 et Ikata-3 (voir l’état du parc nucléaire japonais).

Les procureurs renoncent à inculper les anciens responsables de Kansai Electric

Neuf anciens cadres de Kansaï Electric (KEPCo) ne seront pas inculpés suite au scandale de corruption, par manque de preuve… Ils avaient pourtant reconnu avoir reçu de nombreux cadeaux de la part d’Eiji Moriyama, un ancien maire adjoint de Takahama. La compagnie avait porté plainte contre 5 de ses anciens cadres dirigeants. Mais l’enquête faisait suite à une plainte déposée par un groupe de citoyens. 

Un groupe d’experts indépendants, mandatés par KEPCo, avait conclu que 83 personnes, dont les anciens dirigeants, avaient reçu de l’argent et des cadeaux d’une valeur de 370 millions de yens pendant plus de 30 ans de la part de Moriyama. Ces auditeurs avaient également découvert que la compagnie avait versé un total de 260 millions de yens pour compenser la réduction de la rémunération de ses directeurs de juillet 2016 à octobre 2019 et avait également pris des dispositions pour que les administrateurs de l’époque soient remboursés pour la perte de revenus après leur départ à la retraite et leur parachutage dans des postes à temps partiel en tant que conseillers de l’entreprise ou à un autre titre.

Les procureurs ont conclu que l’attribution de projets de construction à des entreprises liées à Moriyama ne  constituait pas un acte de corruption ou un abus de confiance aggravé au sens de la loi sur les sociétés faute de preuves que Moriyama avait “fait des demandes illégales” à ces responsables. Cela s’est avéré impossible après la mort de Moriyama.

En ce qui concerne la compensation des administrateurs pour leurs pertes de rémunération, les autorités fiscales ont déterminé en juillet que cela revenait à “dissimuler des revenus” et ont ordonné à la société de payer un lourd impôt supplémentaire. Toutefois, les enquêteurs ont conclu que les anciens directeurs avaient assumé certaines responsabilités dans le cadre de leurs fonctions à temps partiel et que la décision de la direction de verser des paiements ne constituait pas un abus de confiance aggravé.

Frustré par la décision de non-inculpation, le groupe civique prévoit de demander le réexamen des affaires par un comité d’enquête du ministère public.

Un tribunal rejette la demande d’arrêt du réacteur nucléaire d’Ikata

Sept habitants des provinces d’Ehimé et de Hiroshima avaient saisi la justice pour obtenir l’arrêt provisoire du réacteur n°3 de la centrale d’Ikata. Ils ont été déboutés et devraient faire appel. L’affaire portait sur la question de savoir si l’exploitant, Shikoku Electric, avait pris en compte une vibration sismique suffisamment forte. Le tribunal a estimé que les résidents devaient apporter la preuve qu’il existe un risque tangible qu’un tremblement de terre plus important que le séisme de référence se produise. Ce séisme de référence conduirait à une secousse de 650 gals.

D’autres décisions de justice avaient entraîné la suspension de l’exploitation de ce réacteur. Les deux autres réacteurs de cette centrale sont arrêtés définitivement.

Le Japon promet des centrales à charbon décarbonées !

Le Japon qui est très dépendant des énergies fossiles et du charbon en particulier a refusé de s’associer aux pays qui se sont engagés à ne plus l’utiliser (sans pour autant réduire l’utilisation du pétrole !). Fumio Kishida, le nouveau premier ministre, a fait le voyage à la COP26 de Glasgow pour promouvoir ses centrales à charbon “décarbonées”. Le Réseau Action Climat International lui a remis son deuxième “fossile du jour” le 3 novembre. Le Japon avait déjà reçu ce prix en 2015 à Bonn.

Dans son communiqué, l’ONG explique que “Kishida s’est fait des illusions en rêvant d’utiliser l’ammoniac et l’hydrogène comme “énergie thermique à émission zéro”. Il doit se réveiller et comprendre que ces technologies nouvelles et coûteuses sont liées à l’extraction de combustibles fossiles et ne laisseraient que peu de chances d’atteindre les objectifs mondiaux de 1,5 °C. Nous avons besoin d’engagements concrets pour stopper la hausse des températures et d’une élimination progressive du charbon d’ici 2030, et non de cauchemars liés aux combustibles fossiles.”

Quel est cet ammoniac miracle qui doit réduire les émissions de CO2 du Japon ? Il s’agit du gaz NH3, à ne pas confondre avec l’ammoniaque qui est la solution aqueuse, connu pour son odeur désagréable et sa toxicité. Comme l’hydrogène, c’est un “vecteur énergétique” qui permet de stocker et de transporter l’énergie pour l’utiliser quand on en a besoin. L’ammoniac est plus simple à stocker et à transporter (lire ces explications très claires) et a déjà été utilisé pour faire avancer des véhicules. Comme on ne trouve ni hydrogène ni ammoniac dans la nature, il faut les fabriquer. Si leur utilisation n’émet pas de gaz à effet de serre, il en est tout autre pour leur fabrication. Et le moyen le plus courant pour fabriquer l’ammoniac de nos jours utilise des énergies fossiles ! Si le procédé utilisé (Haber-Bosch) est l’un des plus efficaces et performants de l’industrie chimique, il consomme (en raison des hautes pressions et températures requises pour la réaction) à lui seul près de 1% de la production énergétique mondiale ! Ce procédé représenterait ainsi plus de 17% de l’énergie consommée par le secteur chimique et pétrochimique (source). Bref, la production d’une tonne d’ammoniac à partir de gaz naturel engendre l’émission de deux tonnes de CO2. C’est le double à partir du charbon (source).

Alors le Japon veut importer de l’ammoniac dit “bleu”, c’est à dire fabriqué à partir de gaz naturel dans des installations équipées d’un système de stockage du CO2, une technologie qui est loin d’être maîtrisée. Les fournisseurs seraient l’Arabie saoudite (source), l’Egypte (source) et la Russie (source). Mais, comme l’explique à l’AFP, Shigeru Muraki, vice-président exécutif du Green Ammonia Consortium, dans un premier temps le Japon utilisera de l’ammoniac gris, c’est à dire polluant, parce que l’ammoniac bleu ne sera pas disponible dans les prochaines années en quantité suffisante, et l’ammoniac vert (produit à partir d’énergies renouvelables) encore moins. Bref, on est encore loin de la solution écologique !

Le Japon pourrait fabriquer l’ammoniac sur son territoire, mais ce doit sûrement être moins cher à produire dans des pays aux salaires bas et aux contraintes environnementales légères. Et les émissions de CO2 ne sont pas au Japon qui pourra afficher un meilleur bilan !

Une fois transporté au Japon, il faut des installations pour consommer cet ammoniac et le transformer en électricité. C’est là que les centrales à charbon entrent en jeu, car elles pourraient être partiellement reconverties. L’entreprise Jera, qui produit 30% de l’électricité du Japon, annonce, dans un communiqué, des essais dans sa centrale à charbon d’Hekinan située dans la province d’Aïchi : à terme, 20% du charbon de l’unité n°4 pourrait être remplacé par de l’ammoniac. Le charbon, quant à lui, reste tout aussi polluant !

La solution mise en avant par le Japon pour continuer à exploiter ses centrales à charbon n’est que de la poudre aux yeux. La conversion de toutes ses centrales entraînerait la consommation de 10% de la production mondiale d’ammoniac. Et il faudra éviter d’importantes émissions d’oxydes d’azote. Les projets énergétiques du Japon sont complètement irréalistes et le premier ministre ne connaît rien au sujet, comme il l’avait montré durant les débats qui ont précédé son investiture.

Mise à jour : Voir, à ce sujet, la note en anglais de l’ONG japonaise Kiko network, qui lutte contre le dérèglement climatique. Kimiko Hirata, directrice internationale, a reçu le prix Goldman en juin 2021.

Le maire favorable au site d’enfouissement des déchets nucléaires réélu à Suttsu

Des élections municipales ont eu lieu à Suttsu, un des deux villages de Hokkaïdô à s’être porté candidat à des investigations géologiques dans le but d’accueillir un site d’enfouissement des déchets radioactifs. Et c’est le maire sortant, initiateur de la candidature, qui a remporté le scrutin. Âgé de 72, il briguait un sixième mandat et pour la première fois depuis qu’il est maire, quelqu’un s’est présenté contre lui : il s’agit d’un opposant au site d’enfouissement âgé de 70 ans, qui a reconnu, après sa défaite, n’avoir pas de projet pour l’avenir de la commune.

Le village de pêcheurs de 2 800 habitants demeure très divisé sur le sujet. Avec 84%, le taux de participation a été élevé et le maire sortant a obtenu 56% des suffrages exprimés. Un référendum sera organisé à l’automne 2022, à l’issue de la première phase d’investigation géologique qui est uniquement bibliographique.