TEPCo apte à exploiter du nucléaire, selon l’Autorité de régulation nucléaire

En 2017, l’Autorité de régulation nucléaire avait autorisé le redémarrage des réacteurs 6 et 7 de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, située dans la province de Niigata, à la condition que TEPCo, l’exploitant, démontre son aptitude à exploiter du nucléaire. La compagnie a dû s’engager, par écrit, à respecter un nouveau code de sûreté en 7 points. Ainsi, son président assumera la responsabilité de la sûreté nucléaire qui devra primer sur les intérêts économiques. La compagnie doit aussi démanteler la centrale de Fukushima daï-ichi.

Suite à ces engagements, l’Autorité de régulation nucléaire a conclu que TEPCo était apte à exploiter la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, la dernière qu’il lui reste. Si cette dernière devait enfreindre ces règles, il pourrait lui être ordonné de suspendre l’exploitation de la centrale.

Dans un éditorial, l’Asahi, trouve ces engagements trop vagues et doute de la bonne volonté de TEPCo. Par exemple, elle a promis de compenser les victimes de la catastrophe de Fukushima, mais, dans les faits, la compagnie a rejeté de nombreuses propositions d’accords d’indemnisation avec les résidents qui ont dû saisir la justice pour obtenir satisfaction. le quotidien estime que TEPCo n’a pas su regagner la confiance de la population.

Les réacteurs 6 et 7, d’une puissance de 1 350 MWe chacun, ont été mis en service en 1996 et 1997 respectivement. TEPCo compte finir les travaux de renforcement de la sûreté du réacteur n°7 en décembre 2020. La date n’est pas connue pour le réacteur n°6. Elle doit aussi obtenir le consentement des autorités locales, y compris du gouvernement de Niigata, qui ne se prononcera pas tant que le groupe d’experts qu’il a mis en place n’a pas terminé ses travaux. Le maire de Kashiwazaki exige que TEPCo arrête définitivement un des réacteurs avant de donner leur accord.  

Les réacteurs 2, 3 et 4 de cette centrale sont arrêtés depuis 2007, après un séisme de magnitude élevée.