En septembre 2011, les autorités japonaises ont mis en place une commission de conciliation chargée d’arbitrer les contentieux entre TEPCo et les victimes de la catastrophe nucléaire qui n’étaient pas satisfaites par les indemnisations reçues. Ses avis ne sont pas contraignants, mais TEPCo avait annoncé vouloir les respecter.
Selon l’Asahi, cet organisme gouvernemental a stoppé les tentatives de conciliation de 18 dossiers en 2018 et déjà un en 2019 suite aux refus répétés de TEPCo d’appliquer les propositions de règlement. 17 000 personnes sont concernées et elles n’ont d’autre recours que de saisir la justice, ce qui coûte cher et prend du temps. Entre 2013 et 2017, cet organisme a cessé de travailler sur 72 dossiers qui concernaient tous des employés de TEPCo et leur famille.
Le groupe le plus important qui avait saisi, en vain, cette commission est constitué de 16 000 habitants de Namié, commune qui a été entièrement évacuée. Elle avait proposé, en 2014, d’ajouter 50 000 yens (400 euros) aux indemnisations mensuelles fixées par le gouvernement. Face au refus de TEPCo, la commission a cessé ses négociations en avril dernier. Une partie de ces anciens résidents de Namié ont saisi la justice en novembre 2018.