L’Autorité de Régulation Nucléaire (NRA) a validé les dossiers de sûreté des réacteurs 3 et 4 de la centrale nucléaire d’Ôï située dans la province de Fukui. Son avis va être soumis à la consultation du public sur Internet jusqu’au 24 mars prochain. Même en cas d’issue favorable, le démarrage ne sera pas immédiat. Kansaï Electric (KEPCo) doit encore faire des travaux de renforcement de la résistance aux séismes, puis obtenir l’accord formel du maire de la commune et du gouverneur de la province, qui y sont favorables.
Ce redémarrage est très controversé. Kunihiko Shimazaki, sismologue et commissaire de l’Autorité de Régulation Nucléaire (NRA) jusqu’en septembre 2014, avait fait valoir qu’il fallait revoir les règles de sûreté en ce qui concerne la résistance aux séismes, après le tremblement de terre de Kumamoto. En ce qui concerne la centrale d’Ôï, la NRA a refait les calculs et conclu, le 13 juillet dernier, qu’il n’était pas nécessaire de réviser ses conclusions quant à la tenue de cette centrale aux séismes.
En 2014, des citoyens avaient saisi la justice pour obtenir la suspension des opérations de redémarrage de cette centrale. Ils avaient d’abord obtenu gain de cause. Le PDG de KEPCo avait alors annoncé qu’il passerait outre et avait fait appel. L’affaire est encore en cours, mais ce n’est pas suspensif. La résistance aux séismes était déjà au cœur des polémiques, KEPCo estimant qu’il n’était pas nécessaire de renforcer la tenue de la centrale. Elle avait fini par céder. Le professeur Shimazaki devrait témoigner devant la justice en avril prochain.
KEPCo espère un redémarrage pour l’été.
Cela porte à 12, le nombre de réacteurs qui satisfont aux nouveaux critères de sûreté établis après la catastrophe de Fukushima. Mais seulement trois réacteurs ont été remis en service. En revanche, 12 réacteurs ont été arrêtés définitivement.