Plusieurs pays ont introduit des restrictions à l’importation d’aliments en provenance du Japon. C’est le cas, en particulier, de la Corée, de la Chine et de Taïwan qui ont des relations de voisinage tendues avec le Japon. La Corée avait interdit l’importation de produits de la mer en provenance de plusieurs provinces japonaises suites aux scandales à répétition de l’été 2013 sur des fuites en mer. Il s’agit d’Aomori, Iwaté, Miyagi, Fukushima, Ibaraki, Tochigi, Gunma et Chiba. Il y a eu plusieurs voyages d’experts coréens organisés pour les convaincre que les produits japonais étaient sains. En vain. Le Japon a donc porté plainte contre Séoul devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2015 qui a finalement donné raison au Japon. Voir les documents de l’OMC en anglais.
Si certaines mesures prises par la Corée du Sud ont été justifiées par le passé, les principales dispositions qui continuent de s’appliquer « ne sont pas compatibles » avec les règles de l’OMC, a estimé le tribunal d’experts formé pour régler le conflit. Il demande donc à la Corée du Sud de « mettre ses mesures en conformité avec ses obligations » en tant que membre de l’organisation internationale.
Le Japon a salué cette décision et Seoul a immédiatement réagi en faisant part de son intention de faire appel du jugement afin, officiellement, “de protéger la santé et la sécurité publique”. En attendant, la Corée maintient ses restrictions.
Ce conflit se déroule sur un fond de tensions nationalistes entre les deux pays. La Chine, Taiwan, Hong Kong, Macau, Singapour, la Russie ou les Philippines interdisent aussi l’importation de produits de la mer et agricoles de Fukushima et de provinces voisines sans que l’OMC ne soit saisie.