Comme déjà annoncé, l’ordre d’évacuer le district de Miyakoji à Tamura va être levé le 1er avril 2014. Les habitants peuvent déjà dormir chez eux. En revanche, c’est le début du compte à rebours pour les indemnisations qui se tariront dans un an.
Il y a 357 personnes enregistrées dans ce district. 44% veulent rentrer définitivement, selon les statistiques officielles, mais pas forcément dans l’immédiat.
Archives mensuelles : mars 2014
Encore des records de la contamination
Presque à chaque jour ses records de pollution dans les nappes phréatiques :
– près des cuves, en amont des réacteurs, dans le puits E3, il y a maintenant 5 200 Bq/L en tritium (prélèvement du 29 mars) ;
– près du rivage, dans le puits 2-7, il y a maintenant 640 Bq/L en bêta total (prélèvement du 28 mars) ;
– au pied du réacteur n°1, dans le puits 1-6, il y a 770 000 Bq/L en bêta total (prélèvement du 27 mars).
Explications sur le décès d’un travailleur
TEPCo a mis en ligne, en japonais uniquement, plus d’explications et de photos sur les circonstances du décès survenu vendredi 28 mars dernier.
Les pêcheurs acceptent les rejets en mer de l’eau pompée en amont
TEPCo et le gouvernement ont réussi à convaincre les pêcheurs d’accepter le rejet en mer de l’eau souterraine pompée en amont des réacteurs de la centrale de Fukushima daï-ichi. Cela devrait permettre de réduire les infiltrations dans les sous-sols des réacteurs et donc la quantité d’eau qui s’accumule jours après jours.
Les rejets en mer devraient débuter en mai prochain, après la pêche des lançons juvéniles qui a lieu en avril.
Nouvel arrêt d’ALPS
Reprise du déchargement de la piscine n°4
Centrale solaire contre déchets nucléaires
En 2007, le maire de Toyo (Kôchi, sur l’île de Shikoku) s’était porté volontaire pour accueillir un centre de stockage de déchets radioactifs. Il voulait ainsi améliorer les finances de sa commune. La population n’a pas accepté et il a perdu son poste. En 2012, le nouveau maire a décidé de construire une centrale solaire de 45 000 m2 sur le terrain prévu à cet effet. Cette centrale vient juste d’être reliée au réseau.
Avenir du nucléaire, suite
Les partis au pouvoir n’ont pas réussi à s’entendre sur la politique énergétique du pays. Le plan gouvernemental propose des orientations sans se fixer aucun objectif. Des termes comme « favoriser les énergies renouvelables » sonnent donc creux. Le nouveau Kômeitô, le parti bouddhiste, membre de la coalition, réclame des objectifs chiffrés. Il veut un minimum de 20% d’électricité renouvelable à partir de 2030. C’est 10% actuellement, essentiellement de l’hydraulique. Le Parti Libéral Démocratique, le principal parti au pouvoir, est en phase avec cette demande. Mais, pour le moment, les ministres de l’environnement et de l’industrie ne tiennent pas le même discours. Et c’est rarement l’environnement qui gagne…
83 323 personnes, soit 14% des électeurs, avaient demandé à l’assemblée régionale de Shimané de s’opposer au nucléaire, mais les élus ont rejeté la demande sous le prétexte qu’il ne leur appartenait pas de fixer la politique énergétique. C’est au gouvernement de le faire.
La centrale de Shimané est située à Matsué, la capitale régionale. En cas d’accident, les perturbations sociales et économiques seront donc plus fortes qu’à Fukushima.
Le PDG de Shikoku Electric a aussi laissé entendre qu’il envisageait d’arrêter définitivement le réacteur n°1 de sa centrale d’Ikata (Ehimé) qui a 37 ans.
Décès d’un travailleur, suites
Retour sur le décès d’un ouvrier la veille. Son transport à l’hôpital, situé à 40 km, a été fait par ambulance. Il a fallu plus d’une heure de route pour atteindre l’établissement où le décès a été confirmé. Il s’était alors écoulé plus de trois heures depuis l’accident.
Des ouvriers réclament un hélicoptère médicalisé.
Décès d’un travailleur
Un travailleur a été enseveli sous des gravats et de la terre lors de travaux d’excavation près d’une zone destinée à l’entreposage de déchets radioactifs de la centrale de Fukushima daï-ichi. Il a été transporté à l’hôpital où son décès a été confirmé. Il était à l’intérieur d’un trou de 2 m de profondeur au moment de l’effondrement et a été enseveli.
Il s’agissait d’un sous-traitant. Une enquête de police a été ouverte.
Voir le communiqué de TEPCo. Des photos du trou sont en ligne avec des explications en anglais.