Avenir du nucléaire, suite

Les partis au pouvoir n’ont pas réussi à s’entendre sur la politique énergétique du pays. Le plan gouvernemental propose des orientations sans se fixer aucun objectif. Des termes comme « favoriser les énergies renouvelables » sonnent donc creux. Le nouveau Kômeitô, le parti bouddhiste, membre de la coalition, réclame des objectifs chiffrés. Il veut un minimum de 20% d’électricité renouvelable à partir de 2030. C’est 10% actuellement, essentiellement de l’hydraulique. Le Parti Libéral Démocratique, le principal parti au pouvoir, est en phase avec cette demande. Mais, pour le moment, les ministres de l’environnement et de l’industrie ne tiennent pas le même discours. Et c’est rarement l’environnement qui gagne…

83 323 personnes, soit 14% des électeurs, avaient demandé à l’assemblée régionale de Shimané de s’opposer au nucléaire, mais les élus ont rejeté la demande sous le prétexte qu’il ne leur appartenait pas de fixer la politique énergétique. C’est au gouvernement de le faire.
La centrale de Shimané est située à Matsué, la capitale régionale. En cas d’accident, les perturbations sociales et économiques seront donc plus fortes qu’à Fukushima.

Le PDG de Shikoku Electric a aussi laissé entendre qu’il envisageait d’arrêter définitivement le réacteur n°1 de sa centrale d’Ikata (Ehimé) qui a 37 ans.