Les trois anciens dirigeants de TEPCo avaient été acquittés en première instance en septembre 2019 par le tribunal de Tôkyô, qui avait estimé que Tsunéhisa Katsumata, Ichirô Takékuro et Sakae Mutô, n’étaient pas coupables de négligences ayant entraîné la mort et des blessures. Il avait notamment jugé qu’“il serait impossible d’exploiter une centrale nucléaire si les exploitants étaient obligés de prévoir toutes les éventualités liées aux tsunamis et de prendre les mesures nécessaires”. Les avocats commis d’office, agissant en qualité de procureurs, avaient requis 5 ans de prison en décembre 2018, la peine maximale, et les trois anciens dirigeants avaient plaidé non coupables, mais c’étaient excusés… Les trois accusés ont été inculpés pour avoir continué à exploiter la centrale alors qu’ils étaient en mesure de prévoir les dangers du tsunami, ce qui a, notamment, entraîné la mort de 44 patients d’un hôpital voisin qui ont dû être évacués en raison de l’accident.
Lors du procès en appel, qui vient de débuter, les anciens dirigeants ont encore plaidé non coupable. Tsunéhisa Katsumata était absent pour raison de santé. Le débat tourne toujours autour du fait de savoir si l’ampleur du tsunami qui a déclenché l’accident nucléaire était prévisible et si TEPCo a été négligente en ne renforçant pas les mesures de protection. Les avocats des accusés ont expliqué que même si les travaux avaient été lancés, ils n’auraient pas été terminés à temps.