Le gouvernement japonais a demandé à l’AIEA, basée à Vienne, d’évaluer son plan de gestion de l’eau contaminée. L’agence de l’ONU vient de mettre en ligne son rapport qui ne contient rien de neuf. Il ne fait qu’avaliser tout ce que propose le gouvernement japonais sans apporter de proposition. L’AIEA ne propose même pas l’idée de faire des analyses indépendantes…
A noter, que le chef de l’équipe d’évaluation, Christophe Xerri, travaillait pour Mitsubishi Nuclear Fuel (MNF) au moment de l’accident. Il faisait donc partie du “village nucléaire japonais”. Ce conflit d’intérêt n’est même pas signalé, tout comme il n’était pas signalé dans le rapport de la dernière délégation de l’AIEA à Fukushima. Une autre membre de l’équipe d’évaluation, Masahiro Yagi, était directeur des situations d’urgence de la NISA au moment de la catastrophe nucléaire… Ce n’est pas mentionné, non plus.
Depuis le début de cette catastrophe nucléaire, l’AIEA se contente de copier les informations officielles japonaises sans exercer la moindre analyse critique et n’a rien apporté de pertinent.
Avant la catastrophe nucléaire de Fukushima, l’autorité en charge de la sûreté au Japon (NISA) dépendait du ministère de l’industrie et se préoccupait plus de la promotion du nucléaire que de sa sûreté. Une des grandes leçons de cette catastrophe a été la création d’une autorité de régulation nucléaire indépendante. L’AIEA n’a rien changé de son fonctionnement bien qu’elle n’ait pas pu empêcher cette catastrophe. Sa principale activité reste la promotion de l’énergie nucléaire, sans la moindre remise en cause. Elle n’empêchera donc pas la prochaine catastrophe…