Les trois anciens dirigeants de TEPCo, Tsunéhisa Katsumata, Sakaé Mutô et Ichirô Takékuro, ont plaidé non-coupables de négligence professionnelle lors de la dernière audience de leur procès qui a eu lieu le 12 mars 2019. Leur position n’a pas changé depuis le premier jour du procès qui a débuté en juin 2017 et ils ont nié les charges présentées contre eux tout au long des 37 audiences.
Les avocats commis d’office, agissant en qualité de procureurs, ont requis 5 ans de prison pour les trois anciens dirigeants de TEPCo. Il s’agit de la peine maximale en cas de négligences ayant entraîné la mort.
L’essentiel des débats ont porté sur le fait de savoir si un tsunami d’une telle ampleur aurait pu être prédit ou pas. Des rapports internes de TEPCo avaient pris en compte une telle éventualité, mais rien n’avait été fait pour renforcer les défenses des centrales de Fukushima daï-ichi et daï-ni. Pour la défense, le rapport de 2008 en question n’était pas validé. Elle en veut pour preuve que l’étude envisageait un tsunami venant du Sud alors que celui de 2011 venait de l’Est… Pour l’accusation, les dirigeants auraient décidé de ne pas prendre en compte ces prédictions et auraient donné des ordres en ce sens.
Le jugement est mis en délibéré et le verdict est attendu pour le 19 septembre 2019.
Les trois anciens dirigeants de TEPCo ont été mis en examen pour négligences professionnelles ayant entraîné le décès de 44 personnes de la clinique de Futaba et de l’hospice attenant, située dans la commune d’Ôkuma. L’évacuation avait pris 5 jours. des bus étaient d’abord venus chercher les patients qui pouvaient se lever. Ils étaient restés 10 heures dans le bus avant qu’un hôpital ne les accepte à Iwaki. Certains étaient décédés à l’arrivée. Les autres ont attendu plusieurs jours que l’armée vienne les chercher. Certains n’ont pas pu tenir aussi longtemps sans soins appropriés.
Le directeur de la clinique, qui était resté avec les derniers patients, est décédé en janvier dernier, à l’âge de 84 ans.
L’Asahi a publié des photos de la clinique après huit années à l’abandon.