Contamination des travailleurs : les poussières du réacteur n°3 ?

TEPCo pense que la contamination des 12 personnes qui attendaient le bus (cf 12 et 19 août dernier) est finalement due à de la poussière qui provenait du sommet du bâtiment réacteur n°3 en cours de démantèlement. De gros morceaux y ont été retirés récemment, ce qui aurait provoqué plus de poussières. TEPCo va revoir la zone de retombée des poussières et couvrir l’entrée du bâtiment où les personnes attendent le bus. Elle n’envisage pas de limiter les rejets de poussières.

Comme toutes les fins de mois, TEPCO a mis en ligne les doses reçues par les intervenants sur le site de la centrale de Fukushima daï-ichi. Il y a eu 390 nouvelles personnes en juillet 2013. La dose maximale reçue en juillet est de 14,68 mSv et c’est un sous-traitant.
Pour les personnes qui ont le droit de prendre des doses plus élevées car elles sont indispensables pour la centrale, il faut aller voir le tableau n°4.

Deux autres travailleurs contaminés

Deux autres travailleurs ont été contaminés alors qu’ils attendaient le bus dans la matinée. C’est encore une alarme qui a indiqué un débit de dose ambiant anormalement élevé. La pose de masque intégral a été ordonnée dans la zone où il n’est pas obligatoire.
Les deux travailleurs avaient une contamination de la peau allant jusqu’à 13 Bq/cm2. Le brumisateur, soupçonné d’avoir contaminé 10 autres personnes dans la même zone la semaine précédente (cf 12 août), n’était pas en fonctionement. L’anthropogammamétrie (WBC) n’a pas mis en évidence de contamination interne.
La contamination des poussières qui a encore déclenché l’alarme est redevenue “normale” dans l’après-midi, mais l’ordre de garder le masque intégral est maintenu.

Images de l’enceinte de confinement du réacteur n°2

Le 5 août, TEPCo a réussi à faire entrer une caméra dans l’enceinte de confinement du réacteur n°2 et à prendre des images. Les premières images, commentées en anglais sont ici. Les suivantes sont ici en anglais. On voit aussi une brosse. Surprenant !

Il y a aussi des vidéos. TEPCo va essayer d’aller plus profondément et va collecter de l’eau pour l’analyser.

Le 15 août, TEPCo a mis en ligne une nouvelle vidéo de l’intérieur de la cuve du réacteur n°2, ainsi de que des images commentées en japonais pour le moment.

Contrairement à l’endoscopie effectuée en mars 2012, TEPCo ne donne pas d’indication sur les débits de dose à l’intérieur de l’enceinte.

Témoignage d’un travailleur de Fukushima daï-ichi

La radio australienne ABC publie une interview d’un ouvrier décontamineur à la centrale de Fukushima daï-ichi. Il fait des journées de 12 heures pour 11 000 yens (85 euros), ce qui fait 917 yens (7 euros) de l’heure. Il ne dit pas à ses enfants où il travaille et n’a pas le droit de parler à la presse. Quand de la vapeur a été découverte au dessus du réacteur n°3, TEPCo n’a rien dit aux personnes sur place. Il l’a découvert lors des infos, une fois à la maison.
Il est convaincu que TEPCo ne peut pas faire face à la situation et il a peur d’une autre explosion ou d’un autre accident.

Travailleurs contaminés en attendant le bus

Une alarme a sonné sur le site de la centrale de Fukushima daï-ichi à 12h33, indiquant une contamination anormalement élevée au niveau de la balise située devant le bâtiment principal qui sert de quartier général. Les personnes sur place ont dû remettre leur masque intégral.
TEPCo arrose l’entrée avec de la bruine pour rafraîchir les ouvriers en cette période de fortes chaleurs et 10 ont été contaminés alors qu’ils attendaient le bus. La contamination maximale est de 10 Bq/cm2 sur le visage et la tête, ce qui représente 2,5 fois la limite.
TEPCo a suspendu la diffusion de bruine et est en train d’essayer de comprendre comment cette eau a pu être contaminée. Elle est aussi utilisée dans les toilettes des réacteurs 5 et 6, et provient d’un barrage situé à 10 km de la centrale.
Voir le dernier communiqué de TEPCo.