Le 26 mars, TEPCo a inséré un nouvel appareil pour inspecter l’intérieur de l’enceinte de confinement et évaluer la température et la hauteur d’eau.
Lors des travaux des travaux préparatifs, un débit de dose de l’ordre de 1 640 mSv/h a été mesuré dans le bâtiment réacteur sachant que la limite pour les travailleurs du nucléaire est de 20 mSv/an. Un tel niveau empêche tout travail. Les détails sont ici.
Selon les premiers résultats de l’endoscopie, il y a 60 cm d’eau à 50°C. C’est beaucoup moins que ce qui était imaginé, mais cela semble suffisant pour maintenir une température très inférieure à 100°C. L’eau est transparente. Il y a plus de détails ici en anglais.
Cette affaire montre une fois de plus que la réalité est très éloignée de ce que TEPCo a en tête et que l’on n’est pas au bout des surprises. Avant la précédente endoscopie, TEPCo s’attendait à trouver de l’eau sur une hauteur de 4,5 m et n’en avait pas trouvé. Elle avait donc estimé le niveau juste en dessous de ce qu’elle avait vu : 3 à 4 m. Le verdict vient de tomber : 60 cm ! Quand on pense que TEPCo voulait remplir d’eau l’enceinte de confinement…
Si 60 cm suffisent pour refroidir le corium au fond de l’enceinte de confinement, c’est qu’il y en a moins qu’imaginé. Où est-il donc ?
TEPCo a diffusé les débits de dose dans l’enceinte de confinement : cela va de 31 à 73 sieverts par heure (c’est bien sievert). La dose léthale est atteinte en moins d’une heure. Les données sont ici en anglais. Le plus fort débit de dose est à 4 m au-dessus du fond de la cuve. Un tel niveau peut aussi endommager l’électronique des robots exposés.
TEPCo a aussi mis en ligne des vidéos prises lors de l’endoscopie. C’est ici.