Concert anti-nucléaire

Il y a eu un concert anti-nucléaire organisé à Tôkyô la veille, avec 2 500 spectateurs. Deux anciens premiers ministres étaient présents : Junichiro Koizumi et Morihiro Hosokawa. Suite à l’éruption soudaine du Ontaké, Koizumi a rappelé que les catastrophes naturelles étaient imprévisibles et donc incompatibles avec l’énergie nucléaire.
Le festival est organisé par Ryuichi Sakamoto, célèbre compositeur japonais.

Cela se confirme, la centrale nucléaire de Sendaï (Kagoshima) ne redémarrera pas en 2014. L’exploitant n’a pas encore soumis tous les documents de sûreté détaillés et l’instruction va prendre du temps. Il y aura ensuite les inspections.

Levée de l’ordre d’évacuer à Kawauchi

L’ordre d’évacuer va être levé le 1er octobre pour une partie du village de Kawauchi qui est à moins de 20 km de la centrale accidentée. Les travaux de décontamination sont terminés, affirme le gouvernement et les infrastructures (routes etc) rétablies.
C’est la deuxième zone où l’ordre d’évacuer est levé à moins de 20 km. La précédente était le district de Miyakoji dans la commune de Tamura, qui jouxte celle de Kawauchi, au Nord.
275 personnes, réparties dans 139 foyers sont concernées. Dans la partie Ouest de Kawauchi, située entre 20 et 30 km, il avait d’abord été demandé aux habitants de rester confinés, puis de partir s’ils le pouvaient ou le voulaient. Le retour y est possible depuis longtemps, mais de nombreux habitants ne sont jamais rentrés. Il en sera de même dans la nouvelle zone. En effet, seulement 48 habitants de 22 foyers avaient demandé à pouvoir rentrer et passer la nuit chez eux pour pouvoir préparer leur retour.
Il y avait 2 800 habitants à Kawauchi. 54 d’entre eux, répartis dans 18 foyers, ne peuvent pas encore rentrer à cause de la contamination radioactive.
L’aide financière s’arrêtera dans un an, au 30 septembre 2015, que les habitants soient rentrés ou pas.

Arrêt définitif de l’usine de retraitement de Tôkaï-mura

La Japan Atomic Energy Agency, l’équivalent du CEA français, a décidé d’arrêter définitivement son usine de retraitement de Tôkaï-mura (Ibaraki) à partir d’avril 2017, au plus tôt. La remise aux nouvelles normes coûterait trop cher, plus de 100 milliards de yens (presque qu’un milliard d’euros).
Elle a traité 1 140 tonnes depuis son démarrage en 1977. Avec la construction d’une autre usine à Rokkashô-mura (Aomori), qui n’a jamais démarré, l’usine de Tôkaï devait traiter le combustible du surgénérateur Monju, arrêté depuis 1995, après quelques mois de fonctionnement seulement.
Il resterait 110 tonnes de MOx issu du réacteur expérimental Fugen à traiter. Le Japon pourrait les envoyer à l’étranger.

Distribution de comprimés d’iode

Des comprimés d’iode ont commencé à être distribués aux habitants dans un rayon de 5 km autour de la centrale d’Ikata. 5 km, c’est peu. C’est 10 en France, 20 en Belgique et la Suisse veut passer à 50 km.

Par ailleurs, il y aurait maintenant 201 hôpitaux désignés pour pouvoir traiter des patients irradiés, contre 83 avant la catastrophe de 2011. Mais l’agence de presse Kyodo estime que pour nombre d’entre eux, il n’y a toujours pas de personnel formé ou d’équipement spécifique.

ALPS arrêtée

La ligne de traitement de l’eau contaminée de la station ALPS, qui a été arrêtée suite à un problème de filtrage, ne sera pas redémarrée avant la fin octobre.
TEPCo pense qu’il faudra changer le système de filtrage, mais en attendant, elle continue à utiliser les anciens sur les deux autres lignes.

Eruption volcanique

Le Mont Ontaké, à la frontière des provinces de Gifu et Nagano, vaut l’ascension. En automne les feuillages sont jolis. Ils étaient environ 300 près du sommet, samedi, en milieu de journée, quand le volcan s’est réveillé, surprenant tout le monde. Les environs du sommet ont été recouverts de plusieurs dizaines de centimètres de cendres et cailloux. Cela a entraîné plus d’une trentaine de décès parmi les alpinistes.
Mais le gouvernement a affirmé que l’événement n’a pas entamé sa détermination à redémarrer deux réacteurs nucléaires de la centrale de Sendaï, entourée de nombreux volcans.

Contamination au strontium

TEPCo a mis en ligne des résultats d’analyse de la contamination en strontium de l’eau souterraine et de l’eau de mer. Des records ont été battus dans les puits de contrôle 1-14 et 1-17, avec respectivement 4 100 et 29 000 Bq/L. Dans le puits 1-11, c’est 67 Bq/L. Quant à l’eau de mer, plusieurs records sont aussi battus, avec des valeurs de 390 et 660 Bq/L (prélèvements du 9 juin 2014).

Le strontium est particulièrement radiotoxique.