Selon le Maïnichi, l’Autorité de régulation nucléaire (NRA) devrait ordonner à Kansaï Electric (KEPCo) de renforcer la protection de ses trois centrales nucléaires situées dans la province de Fukui face aux risques volcaniques. En effet, les éruptions du Mont Daïsen, situé à environ 200 km des centrales, dans la province voisine de Tottori, auraient été plus importantes que ce qui était estimé jusqu’à présent, selon une étude récente.
La sûreté de ces réacteurs est basée sur l’hypothèse qu’une dizaine de centimètres de cendres peuvent retomber sur les sites des trois centrales de Takahama, Mihama et Ôï. Mais, suite à la nouvelle étude scientifique, la NRA a, en décembre 2018, demandé à Kansaï Electric de revoir son estimation. La compagnie est arrivée à une épaisseur de 13,5 à 21,9 cm selon les sites. La précision de ces estimations est toujours aussi étonnante !
Les cendres pourraient boucher les filtres des générateurs diesel de secours en situation d’urgence, ce qui empêcherait le refroidissement des réacteurs. L’exploitant devra trouver des parades.
Comme le Mont Daïsen n’est pas actif, la NRA ne devrait pas demander l’arrêt des réacteurs. En revanche, elle devrait demander de renforcer les défenses en cas d’éruption. C’est la première fois que la NRA pourrait réviser ses règles de sûreté après avoir autorisé l’exploitation des réacteurs. Il s’agit d’une conséquence des nouvelles pratiques mises en place après la catastrophe de Fukushima.
Par ailleurs, suite aux instructions de la NRA, KEPCo va revoir les conditions pour enclencher la fermeture de la digue anti-tsunami de sa centrale de Takahama. Pour le moment, la fermeture devait avoir lieu en cas d’alerte suite à un séisme. Mais des tsunamis peuvent être déclenchés par des éruptions volcaniques ou des glissements de terrain sans que cela puisse être prédit. La demande fait suite au tsunami déclenché par une éruption volcanique en Indonésie en décembre dernier.
La compagnie va fermer les digues en cas de variation anormale du niveau de la mer.