La communication en cas de crise selon l’AIEA

L’AIEA s’était illustrée par son inutilité lors de la catastrophe de Fukushima : elle n’a diffusé aucune information pertinente lors de la crise, se limitant à transmettre les informations officielles du gouvernement japonais. Surtout, elle n’a émis aucun avis critique quand le Japon avait classé, dans un premier temps, la catastrophe au niveau 5 de l’échelle internationale INES. Ou quand le Japon se refusait d’utiliser l’expression “fusion du cœur” et se limitait à “endommagement du combustible”.

Plus récemment, quand un nuage radioactif chargé de ruthénium a survolé l’Europe, l’AIEA n’a fourni aucune information. Alors, quand cette Agence de l’ONU organise un symposium sur la communication en cas de crise nucléaire, on ne s’attend pas à grand chose. L’AIEA vient de mettre en ligne le compte-rendu et le résultat est encore pire que ce l’on pouvait craindre.

D’une manière générale, toutes ces agences internationales aiment bien vanter l’implication des parties prenantes sans jamais inviter de parties prenantes. Mais là, la session dédiée à l’engagement des parties-prenantes a été introduite par la Chine, pays où les critiques du gouvernement finissent en prison et où un million de Ouïghours croupissent dans des “camps de rééducation”. Un exemple pour le monde.

Autrement, il n’y a rien sur l’importance de ne pas mentir, de préciser le niveau d’incertitudes relatives aux informations communiquées et de prendre en compte les demandes des personnes concernées, qui ne se limitent pas à “Suis-je en danger ?” comme on pourrait le croire en lisant le compte-rendu de la conférence. Et dire que l’AIEA devrait préparer des recommandations pour les pays membres…