TEPCo a accumulé plus d’un million de mètres cube d’eau contaminée stockée dans des citernes et elle ne sait pas quoi en faire. Et le stock augmente de jour en jour. La majeure partie a été décontaminée partiellement. Comme ce n’est pas une solution durable, TEPCo et les autorités veulent rejeter cette eau dans l’océan. Face à l’opposition des pêcheurs, elles ont cherché, en vain, des solutions alternatives. En janvier 2018, l’Autorité de Régulation Nucléaire a demandé qu’une décision soit prise dans l’année. Ne restait plus qu’à convaincre les populations d’accepter les rejets…
Des réunions publiques ont donc été organisées et, en septembre 2018, il est apparu que 80% du stock d’eau dépassaient les autorisations de rejet. Ce que TEPCo avait omis de préciser… La compagnie a donc proposé de traiter une deuxième fois cette eau avant rejet, mais c’était trop tard, le mal était fait. Plus question de rabaisser les craintes à des “rumeurs néfastes”.
Face à la situation de blocage, le gouvernement va proposer au comité de suivi, selon le Maïnichi, d’ajouter l’option de laisser l’eau dans les cuves. L’approche des JO de 2020 incite aussi à la retenue. Mais cela ne fait que reporter la décision sans rien résoudre, car la capacité maximale des réservoirs devrait être atteinte au cours des trois ou quatre prochaines années.