Comme prévu, l’ordre d’évacuer a été levé dans deux districts d’Ôkuma, une des deux communes qui accueillent la centrale nucléaire accidentée de Fukushima daï-ichi. Les habitants concernés pouvaient déjà passer la nuit chez eux depuis un an afin de préparer leur retour, à condition de s’inscrire. Seulement 48 personnes l’avaient fait. Un sondage de janvier 2018 montrait que seulement 12,5% de la population accepteraient de rentrer.
Seulement 367 habitants sont enregistrés dans ces deux districts, Ogawara et Chûyashiki, alors qu’il y avait 10 341 habitants dans la commune avant la catastrophe, mais ils couvrent environ 40% du territoire de la commune. Cette décision est avant tout idéologique : le Japon ne renonce pas. Le gouvernement espère que 500 personnes environ rentreront et que 200 autres viendront s’y installer, en plus des 700 travailleurs du nucléaire hébergés dans une résidence dédiée depuis 2016.
Les deux districts sont à environ 7 km de la centrale, vers le Sud-Ouest. Le nouvel hôtel de ville devrait ouvrir le mois prochain et un service de bus devrait être mis en place à partir de juin pour assurer la liaison avec la ville voisine de Tomioka. De nouveaux logements seront aussi construits, comme dans les autres communes évacuées. Les 50 premiers devraient être livrés en juin. Un centre de soin et une clinique sont prévus pour 2020 et 2021 respectivement. Le reste d’Ôkuma est toujours classé en zone dite de “retour difficile”, mais les autorités veulent rouvrir le centre avant 2022. Une partie du territoire a été convertie en centre d’entreposage des déchets radioactifs issus de la décontamination. Ils ne seront pas enlevés avant 2045, au plus tôt.
A Tomioka, où l’ordre d’évacuer a été levé le 1er avril 2017, seulement 922 personnes sont rentrées et les 2/3 sont des hommes.
La nouvelle carte des zones évacuées est ici sur le site du ministère de l’économie (copie).