Les communes d’Ôkuma et de Futaba, qui hébergent la centrale nucléaire de Fukushima daï-ichi, sont les plus touchées par les retombées radioactives. Elles ont été presque entièrement classées en “zone de retour difficile” car l’exposition externe pouvait y dépasser les 50 mSv/an et le centre d’entreposage des déchets radioactifs issus de la décontamination y est installé. Il doit couvrir, à terme, 16 km2. Mais les autorités veulent absolument rouvrir une partie de ces communes pour qu’il ne soit pas dit qu’elles ont disparu.
A Ôkuma, l’ordre d’évacuer de deux districts devrait être levé en avril prochain. Il s’agit d’Ôgawara et Chûyashiki. Futaba espère pouvoir faire de même dans une petite zone en 2020.
Selon l’Asahi, à Ôkuma, ces deux districts couvrent environ 40% de la surface de la commune, mais seulement 374 personnes y vivaient, soit moins de 4% des 11 500 habitants de la commune. Les habitants peuvent rentrer chez eux pour préparer leur retour depuis avril 2018, mais à peine 46 d’entre eux se sont inscrits.
En revanche, TEPCo a construit à Ôgawara une résidence pour ses employés où 700 personnes peuvent être hébergées quand elles sont en mission à la centrale accidentée.
La commune espère qu’un millier d’habitants d’Ôkuma vont venir s’installer dans le district d’Ôgawara où un nouvel hôtel de ville est en construction. Elle compte aussi attirer 2 000 autres personnes. Il s’agit de projections très optimistes puisque seulement 10% de la population ont exprimé leur désir de rentrer et 60% de s’installer ailleurs. (Voir aussi les chiffres de 2015). Une réunion publique va être organisée et le maire espère convaincre les populations de rentrer. Comme d’habitude, on ne va pas leur demander leur avis, juste tenter d’obtenir leur assentiment…