L’autorité de régulation nucléaire a mis en ligne une vidéo qu’elle a prise lors d’une inspection à l’intérieur du bâtiment réacteur n°3. Les images datent du 12 décembre 2019.
Le “blog de Fukushima” publie des images extraites de la vidéo.
Les inspecteurs cherchaient notamment à comprendre l’origine de l’explosion hydrogène qui a soufflé le bâtiment. Par où est passée la vapeur d’eau qui a entraîné l’accumulation d’hydrogène au tout début de la catastrophe ?
La vidéo de 16 minutes est impressionnante. Elle commence par une description des équipements de protection (3 épaisseurs de gants, masque intégral…). A l’arrivée au 2ième niveau (2F), vers 1:18, des débris jonchent le sol. La montée au troisième niveau se fait en marchant sur des gravats. Arrivé au troisième niveau, ce sont de gros débris qui entravent la route. A 6:40, on voit une poutre en béton effondrée.
Les inspecteurs n’ont pas pu aller plus haut que le 3ième niveau (2ième étage), à cause des débris qui bloquaient le passage (poutres, tuyaux…). Le démantèlement de la partie supérieure est allé jusqu’au 5ième niveau. Tout au long du périple, les débits de dose sont régulièrement annoncés : ils sont tous de quelques milisieverts par heure, sachant que la limite de dose est d’un millisievert par an pour le public et 20 mSv/an pour les travailleurs du nucléaire. Des points chauds ont été relevés à chaque niveau, de 20 à 50 mSv/h au troisième, allant jusqu’à 150 mSv/h au deuxième.
Les inspecteurs auraient pris une dose totale de 3,72 mSv. Si l’intervention a duré 15 minutes, comme le film, cela fait une moyenne de 15 mSv/h dans le bâtiment réacteur. Difficile d’y envoyer des hommes travailler.
Le rapport de cette investigation est attendu pour le début 2020.