Créé en 1997 avec le soutien financier de TEPCo, J-Village était en centre de formation au football. Après la catastrophe nucléaire, il a été transformé en base de vie pour les nombreux intervenants sur le site de la centrale accidentée, située à une vingtaine de kilomètres. Dès 2013, il a été décidé de le rendre aux sports avant les JO de 2020 et d’en faire un symbole de la renaissance de la province de Fukushima et du district de Futaba en particulier. Un appel aux dons a même été lancé… et pour soutenir le projet, les autorités prévoient d’installer une station de chemin de fer juste devant J-Village.
Le calendrier de réouverture se précise. Un complexe hôtelier rouvrira le 28 juillet 2018 pour accueillir des congrès, colloques et des manifestations sportives. Les réservations seront ouvertes au 1er avril prochain (voir le site Internet). Le terrain de sport couvert, quant à lui, ne devrait rouvrir qu’au printemps 2019, juste à temps pour la coupe du monde de rugby qui aura lieu au Japon la même année. Et, bien évidemment, le complexe espère attirer des équipes pendant les JO.
Les documents de promotion en anglais n’évoquent jamais la radioactivité. Un tweet de mai 2016 mentionne un débit de dose de 0,105 µSv/h, ce qui conduirait à une dose annuelle de 0,55 mSv. Le tweet se veut rassurant car c’est moins que la limite de 1 mSv/an. Mais cette limite est pour toutes expositions confondues. Pour un seul type d’exposition, la pratique est de ne pas dépasser 0,3 mSv/an.
Parmi les sponsors de J-Village, on retrouve le réseau “Happy road” dont nous avons déjà parlé car il a organisé une campagne de ramassage des détritus le long de la route nationale 6 qui passe en zone interdite par des enfants. J-Village risque de ne rester qu’un symbole…