Polémique à propos du risque sismique à la centrale d’Ôï

Kunihiko Shimazaki, sismologue et commissaire de l’Autorité de Régulation Nucléaire (NRA) jusqu’en septembre 2014, pense qu’il faut revoir les règles de sûreté en ce qui concerne la résistance aux séismes.

En ce qui concerne la centrale d’Ôï, située dans la province de Fukui, la NRA a refait les calculs et conclu, le 13 juillet dernier, qu’il n’était pas nécessaire de réviser ses conclusions quant à la tenue de cette centrale aux séismes. En effet, les nouveaux résultats restent inférieur à ce que l’exploitant a pris en compte : la NRA a calculé que la secousse maximale pouvait atteindre 644 gal, le gal étant une unité d’accélération (1 gal = 1 cm/s2). C’est moins que ce qu’a trouvé, Kansaï Electric (KEPCo) : 856 gal.

Or, il existe plusieurs méthodes pour calculer cette accélération. La NRA a utilisait la méthode Irikura-Miyaké. Puis, pour répondre aux critiques de M. Shimazaki, elle a adopté la méthode Takémura. Ce dernier estime que cette méthode devrait donner une accélération maximale serait de 1 500 gals environ, et non 644 gal. Il a donc immédiatement réagi pour contester cette conclusion par une lettre à la NRA, tout en annonçant une conférence de presse pour lendemain.

Le 20 juillet, le président de la NRA a reconnu que les résultats de la méthode Takémura n’étaient pas corrects et que l’Agence va refaire les calculs. En particulier, une marche de sécurité de 50% n’a pas été prise en compte dans le calcul de la NRA, alors que cela doit être fait pour prendre en compte les incertitudes. En revanche, l’agence va continuer à utiliser la méthode Irikura-Miyaké. Elle ne sort pas grandie de cet affaire.