Rapport de Greenpeace sur la contamination des sédiments marins

Souvenez-vous, l’ACRO était sur le Rainbow warrior en février dernier pour assister Greenpeace dans sa compagne de prélèvement de sédiments marins au large de la centrale de Fukushima daï-ichi. Les échantillons ont été analysés par Chikurin, le laboratoire mis en place à Tôkyô avec le soutien financier et technique de l’ACRO.

Greenpeace vient de rendre publics les résultats et leur analyse dans un rapport disponible en anglais (communiqué et rapport) et en japonais (communiqué et rapport). Sans surprise, c’est à l’embouchure des fleuves de Fukushima qu’il y a la plus forte contamination : jusqu’à 29 800 Bq de césium par kilogramme de matière sèche dans l’estuaire de la Niida. Tous les échantillons, sauf un, ont une contamination supérieure à 1 000 Bq/kg. L’échantillon le moins contaminé avait 309 Bq/kg dans l’estuaire de l’Abukuma.

En ce qui concerne les sédiments marins prélevés au large, leur contamination varie de 6,5 à 144 Bq/kg.

L’organisation a aussi fait des prélèvements dans le lac Biwa, situé dans le Kansaï, à très grande distance de la centrale accidentée. Deux échantillons sur 4 sont marqués au césium. Mais il doit s’agir d’une contamination plus ancienne car il n’y a pas de césium-134. Ce lac est la principale source d’eau douce pour le Kansaï. En cas d’accident sur une centrale nucléaire proche, c’est l’alimentation en eau potable de million de gens qui serait affectée.