Satoshi Mitazono, le gouverneur nouvellement élu à Kagoshima s’était engagé, lors de la campagne électorale, à demander l’arrêt temporaire des réacteurs de la centrale de Sendaï, les deux seuls en exploitation, le temps de faire les contrôles nécessaires suite aux séismes qui ont eu lieu dans la province voisine de Kumamoto. Il était donc attendu sur ce sujet.
Une telle demande est sans précédent. L’exploitant, Kyûshû Electric et le gouvernement sont très inquiets. Légalement, le gouverneur n’a pas le pouvoir de demander cet arrêt. Mais l’exploitant et le gouvernement se sont engagés à tenir compte de l’avis des gouverneurs… Un accord signé avec l’exploitant lui donne la possibilité de mener une inspection et d’exiger des garanties supplémentaires suite à ses constatations. Dans une interview au Asahi, il a expliqué vouloir demander également une revue des failles sismiques actives dans les environs de la centrale. Cela pourrait prendre beaucoup de temps.
Suite aux séismes de Kumamoto, l’Autorité de Régulation Nucléaire avait dit qu’elle pensait qu’il n’était pas nécessaire d’arrêter cette centrale.
Conformément à ses promesses, le gouverneur va aussi mettre en place un groupe de travail pour évaluer les plans d’évacuation autour de cette centrale. De nombreux ponts situés sur les routes d’évacuation ne seraient pas assez solides en cas de tremblement de terre. Les hôpitaux et les cliniques situés à moins de 10 km doivent préparer un plan d’évacuation, suite à la décision du précédent gouverneur. Cela devrait être étendu à 30 km.
Ces demandes devraient être faites fin août, alors qu’un arrêt programmé de ces réacteurs est prévu les 6 octobre et 16 décembre prochains, après 13 mois d’exploitation. Il est peu probable que leur arrêt soit avancé. En revanche, leur redémarrage ne devrait pas être rapide, si les exigences du nouveau gouverneur sont prises en compte.