C’est Ryûichi Yoneyama, soutenu par les partis situés à la gauche de la majorité gouvernementale, très critique envers l’industrie nucléaire, qui a remporté l’élection au poste de gouverneur de Niigata où TEPCo espère redémarrer sa centrale de Kashiwazaki-Kariwa. Il y avait 4 candidats en lice et c’était sa cinquième tentative.
Comme son prédécesseur, qui avait renoncé à se présenter, il n’autorisera le redémarrage des réacteurs que quand toute la lumière aura été faite sur l’accident à la centrale de Fukushima daï-ichi. Il demande aussi une révision des plans d’urgence afin de protéger la population en cas d’accident grave. Il est en poste pour 4 ans.
De toutes façons, TEPCo n’est pas prête car elle a sous-estimé le risque de liquéfaction des sols en cas de séisme. Mais, ce résultat est un coup dur pour le gouvernement, qui s’était investi dans cette campagne, et TEPCo, car cela montre que les électeurs ne sont pas en phase avec leur politique énergétique. Le taux de participation est passé de 43,95% lors de la précédente élection à 53,05% cette fois-ci, à cause de l’enjeu du nucléaire. A Kagoshima aussi, un nouveau gouverneur avait été élu grâce à son positionnement très critique face au nucléaire.
Selon un sondage effectué à la sortie des urnes par la NHK, 73% des électeurs de Niigata s’opposent au redémarrage de la centrale.
Le nouveau gouverneur n’a pas la majorité de l’assemblée régionale, puisque seulement 3 élus sur 53 appartiennent à des partis qui l’ont officiellement soutenu. Il va donc devoir négocier pour gérer la province. Le ministre de l’industrie, qui n’a pas l’intention de changer de politique, a aussitôt expliqué qu’il espérait obtenir la compréhension du gouverneur à propos du redémarrage de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa. Les pressions vont donc être fortes.