Kansaï Electric a remis en service le réacteur n°3 de sa centrale d’Ôï située dans la province de Fukui. La compagnie avait obtenu l’autorisation en février 2017, mais ce redémarrage a été retardé par le scandale chez Kôbé Steel. C’est le sixième réacteur à être remis en service au Japon depuis la mise en place du nouveau référentiel de sûreté, mais seulement cinq fonctionnent suite à l’arrêt, par la justice d’Ikata 3 en décembre dernier.
Les réacteurs 1 et 2 de cette même centrale ont été arrêtés définitivement et le n°4 devrait redémarrer en mai prochain.
En 2014, la justice avait suspendu la remise en service de cette centrale car elle estimait que les risques sismiques avaient été sous-évalués. Furieux, le PDG de KEPCo, avait alors annoncé vouloir passer outre cette décision. La compagnie a fait appel de cette décision qui s’oppose au redémarrage des réacteurs 3 et 4 de sa centrale d’Ôï. Tant que la procédure suit son cours, le jugement n’est pas suspensif. La procédure judiciaire est encore en cours.
L’Autorité de Régulation Nucléaire avait aussi fait face à des dissensions entre experts à propos de l’estimation du risque sismique pour cette centrale. Elle a finalement décidé de ne rien changer de sa méthode d’évaluation. Ces polémiques ont fait suite aux séismes qui ont secoué les provinces de Kumamoto et d’Ôïta en 2016.
Rappelons que les réacteurs 3 et 4 d’Ôï avaient redémarré durant l’été 2012, avant même le nouveau référentiel de sûreté entré en vigueur le 8 juillet 2013, pour être arrêtés à nouveau en septembre 2013. Cela avait provoqué de fortes manifestations au Japon.
Par ailleurs, de nombreux riverains craignent un accident nucléaire qui affecterait les centrales de Takahama et d’Ôï, séparées de 13,5 km seulement. Mais les autorités ont estimé que les plans d’urgence de chaque centrale étaient suffisants.