Report du redémarrage de 4 réacteurs suite au scandale de Kôbé Steel

Le redémarrage de quatre réacteurs nucléaires a été reporté de deux mois à cause du scandale chez Kôbé Steel qui a falsifié des données. Ce sont des équipements périphériques qui sont concernés. Les quatre réacteurs en question sont Ôï 3 et 4, exploités par Kansaï Electric et Genkaï 3 et 4 de Kyûshû Electric.

Les exploitants ont d’abord nié être touchés par ce scandale. Le PDG de Kansaï Electric avait aussi annoncé que cela ne changerait rien à son calendrier prévisionnel. Mais, la compagnie pense avoir besoin de temps pour inspecter les équipements suspectés.

Kyûshû Electric prévoyait un redémarrage en janvier et mars 2018, mais ce sera mars et mai pour les réacteurs 3 et 4 respectivement. Des barres de renforcement de la cuve ont été fabriquées par Kôbé Steel.

Kansaï Electric avait le même calendrier prévisionnel, alors que le gouverneur de Fukui vennait tout juste de donner son accord au redémarrage des deux réacteurs d’Ôï. Et comme la compagnie perd des clients, elle avait annoncé une baisse de ses tarifs après le redémarrage des deux réacteurs en question. Ses clients attendront ou iront voir ailleurs.

La province de Fukui est très dépendante financièrement du nucléaire. L’accord du gouverneur n’est donc pas une surprise. Il est cependant étonnant qu’il n’ait pas attendu d’en savoir plus sur les conséquences du scandale de chez Kôbé Steel, révélé en octobre dernier, pour donner son accord. Le maire d’Ôï, quant à lui, avait approuvé ce redémarrage en septembre dernier. Par ailleurs, une action en justice est en cours contre ce redémarrage.

A noter qu’Ikata 3, exploité par Shikoku Electric, est aussi touché par ce scandale. Le réacteur est en arrêt de routine depuis octobre dernier et devait être remis en service le 20 janvier 2018. Mais les contrôles prennent du temps et il pourrait y avoir aussi un report.

Il n’y a toujours que 5 réacteurs qui ont été remis en service au Japon depuis l’adoption d’un référentiel de sûreté plus strict, en réaction à la catastrophe de Fukushima.