Démantèlement du réacteur n°1

TEPCo ne devrait pas commencer les travaux de démantèlement du réacteur n°1 avant l’hiver 2015. La compagnie a promis qu’elle veillerait à ce qu’il n’y pas de rejets atmosphériques importants, comme lors des travaux sur le réacteur n°3.
Le chapiteau qui a été construit par dessus sera retiré avant, bien entendu.

Traité international d’assistance

Le gouvernement japonais pourrait ratifier un des traités internationaux d’assistance en cas d’accident nucléaire (Convention on Supplementary Compensation for Nuclear Damage) d’ici la fin de l’année. Ce traité n’est signé que par 5 pays dont les Etats-Unis pour le moment. Cela devrait favoriser l’implication de sociétés américaines dans les travaux de démantèlement. Certains soupçonnent aussi que le gouvernement espère aussi favoriser l’exportation de ses réacteurs nucléaires.

Bilan de la décontamination

Il y a 104 communes non évacuées où des travaux de décontamination doivent être effectués car l’exposition externe peut y dépasser le millisievert par an. Selon le Maïnichi, sur ces 104 communes, 74 ont prévu de décontaminer des habitations. Sur ces 74 communes, à la fin juin 2014, 40 n’avaient pas terminé. Il resterait au moins 311 700 habitations à nettoyer.
Sur ces 40 communes, 29 sont à Fukushima où les habitations à décontaminer sont plus nombreuses : il en resterait 286 002. Les 11 autres communes sont à Tochigi (4), Miyagi (4), Ibaraki (2) et Gunma (1) avec un total de 25 719 habitations.
Les travaux n’ont pas encore commencé à Yamamoto (Miyagi), avec 1 495 habitations, ni à Shinchi (Fukushima) avec 600 habitations.
Il y aurait trois communes qui ne savent toujours combien d’habitation elles doivent décontaminer.
Pour justifier leur retard, les communes mentionnent le manque de zones de stockage des déchets.
Cinq communes ont terminé leurs travaux mais signalent qu’il faudra une deuxième décontamination par endroit, car il y a encore des débits de dose trop élevés, surtout sous les toits.
41 communes sur 70 n’ont pas terminé de décontaminer les rues et routes, ainsi que leurs abords. Il y a aussi des retards importants pour les terrains agricoles et les forêts.

Fukui s’inquiète pour son avenir

La province de Fukui est très dépendante du nucléaire avec les 11 réacteurs de KEPCo. Comme 5 d’entre eux auront dépassé les 40 ans en 2016, cela va changer rapidement si la compagnie applique la règle des 40 ans. La compagnie peut demander 20 ans de plus, au prix d’investissements énormes.
L’économie locale va être bouleversée. Bien entendu, le démantèlement va générer de l’activité si les autorités régionales arrivent à imposer que des compagnies locales soient impliquées. Et après ?
Certains élus locaux veulent que d’autres réacteurs soient construits à la place. Selon le Japan Times, certains font la promotion de petits réacteurs enterrés qui poseraient moins de risque en cas d’accident. Mais ils utiliseraient de l’uranium hautement enrichi, ils posent des problèmes de prolifération.

Plan d’évacuation

Les autorités locales, situées à moins de 30 km d’une centrale nucléaire, doivent préparer un plan d’évacuation pour leur population. Pour l’île Izushima, située à 5 km de la centrale d’Onagawa (Miyagi), c’est quasiment impossible. L’île, située à 200 m de l’île principale, n’est pas reliée par un pont. Le bateau qui fait trois allers-retours par jour ne pourra plus accoster où il accoste habituellement. Les habitants risquent donc d’être bloqués sur leur île. Ils étaient 500 avant 2011, ils ne sont plus qu’une centaine après le tsunami, essentiellement des personnes âgées.
L’école va donc être aménagée en centre d’accueil, avec filtrage de l’air… et de la nourriture pour 70 personnes pendant 3 jours, comme le raconte le Maïnichi. Le coût sera pris en charge par le gouvernement. Le maire insiste sur le fait qu’il s’agit d’une mesure transitoire en attendant d’être évacué, mais il se demande si quelqu’un viendra les chercher en cas de retombées radioactives massives. Pour le moment, rien n’est clairement défini.