A lire : Tchernobyl par la preuve, de Kate Brown

En ce jour du 35ème anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, nous ne saurions trop recommander la lecture de Tchernobyl par la preuve, de l’historienne Kate Brown, dont la version française vient de paraître. Il s’agit du fruit d’un gigantesque travail d’analyse des archives soviétiques de l’époque qui met en évidence l’étendue du désastre, mais aussi les actions entreprises pour dissimuler la vérité et convaincre la communauté internationale et l’opinion publique de l’innocuité des retombées radioactives. Mais, suite à l’effondrement du système soviétique, des scientifiques ont tenté d’étudier, de documenter l’ampleur de la catastrophe et d’alerter.

Les puissances nucléaires occidentales, qui avaient exposées des populations aux retombées radioactives lors des essais nucléaires, avaient tout intérêt à accepter ce déni. Elles lui ont donné un verni de respectabilité via les agences de l’ONU. Comme l’explique l’auteure à AOC, “Tchernobyl est un scandale bien plus grand qu’on ne le dit. Ce n’était pas seulement une opération d’occultation soviétique, mais bien une initiative internationale. Et c’est pourquoi c’est si important pour nous aujourd’hui de nous pencher encore sur cette catastrophe.”

Une synthèse magistrale à lire absolument :

Un séminaire récent donné par Kate Brown à The University of British Colombia est disponible sur Youtube en anglais :