Tôkaï-2 est un vieux réacteur qui a été partiellement noyé par le tsunami de 2011 et que son exploitant, Japan Atomic Power Co (JAPCo), veut redémarrer coûte que coûte. Filiale de plusieurs compagnies d’électricité, JAPCo ne fait, ou plutôt faisait qu’exploiter deux centrales nucléaires. Celle de Tsuruga ne redémarrera jamais à cause d’une faille considérée comme active par l’autorité de régulation nucléaire. Ne lui reste donc que Tôkaï-2, qui a été autorisé à fonctionner jusqu’à 60 ans.
Selon l’agence de presse Kyodo, JAPCo devrait recevoir 350 milliards de yens (presque 3 milliards d’euros) pour remettre Tôkaï-2 au niveau de sûreté exigé depuis la catastrophe de Fukushima. C’était 300 milliards de yens en mars dernier. Tôkyô Electric (TEPCo) et Tôhoku Electric payer 80% de cette somme et 3 autres compagnies, Chûbu Electric, Hokuriku Electric et Kansai Electric, le reste. Il s’agit d’un emprunt garanti par ces compagnies.
Alors que TEPCo serait en faillite sans un financement public et qu’elle rogne sur toutes ses dépenses, y compris sur les indemnisations, cet investissement dans un vieux réacteur nucléaire est choquant pour beaucoup.
JAPCo joue sa survie avec ce réacteur, mais en cas d’échec, ce sont ses propriétaires, dont TEPCo qui paieront. Des actionnaires ont saisi la justice pour que la compagnie cesse de financer Tôkaï-2.