La Japan Atomic Power Co (JAPCo) a obtenu un feu vert pour prolonger de vingt ans l’exploitation de son réacteur Tôkaï-2 qui devrait donc être exploité pendant 60 ans, bien qu’il ait été noyé par le tsunami. Mais, pour cela, il faut renforcer sa sûreté, ce qui va coûter très cher. Elle veut emprunter 300 milliards de yens (2,4 milliards d’euros) et prévoit un démarrage en 2023.
La compagnie, une filiale de TEPCo et de Tôhoku Electric, leur revend sa production. Pour le moment, comme tous ses réacteurs sont à l’arrêt, ce sont ces compagnies électriques qui paient. Selon le Japan Times, TEPCo pourrait fournir 190 milliards de yens (1,5 milliard d’euros) sous forme de prêts ou de garanties de prêt. Tôhoku Electric, Kansaï Electric, Chûbu Electric et Hokuriku Electric devraient faire de même, même si ces 3 dernières n’ont pas l’intention de racheter l’électricité produite.
JAPCo joue sa survie avec ce réacteur, mais en cas d’échec, ce sont ses propriétaires, dont TEPCo qui paieront. Les risques sont grands que le montage financier échoue. En effet, TEPCo est en difficultés financières et des actionnaires ont saisi la justice pour que la compagnie cesse de financer Tôkaï-2. Les actionnaires des autres compagnies pourraient aussi s’opposer.
Et il se peut, qu’in fine, les élus locaux s’opposent au redémarrage.