• Kansaï Electric a déposé une demande officielle de prolongation “exceptionnelle” jusqu’à 60 de l’exploitation du réacteur n°3 de sa centrale de Mihama à Fukui. Les réacteurs 1 et 2 de cette même centrale ont été arrêtés définitivement en mars 2015 car trop vieux. Le n°3 aura 40 ans en décembre 2016 et devrait donc être aussi arrêté définitivement, mais KEPCo va essayer d’obtenir l’autorisation d’exploiter ce réacteur 20 ans de plus, comme le permet la loi. En avril dernier, elle avait déjà fait une telle demande pour les réacteurs n°1 et 2 de sa centrale de Takahama, toujours à Fukui. Ce sont uniquement les arguments économiques qui ont compté dans cette décision.
L’Autorité de Régulation Nucléaire, la NRA, avait jugé que les failles qui passent sous cette centrale ne sont pas actives. En revanche, elle avait dû batailler dur pour que KEPCo accepte de réévaluer le risque sismique et elle n’aura qu’un an pour évaluer le dossier de sûreté, ce qui est extrêmement court.
KEPCo a toujours tous ses réacteurs arrêtés.
• A Higashidôri, dans la province d’Aomori, la NRA vient de confirmer que les failles F3 et F9 qui passent à proximité de la centrale sont actives. Elle estime aussi que d’autres failles similaires qui passent sous le site de la centrale pourraient aussi bouger dans l’avenir. Tôhoku Electric, l’exploitant, aura sûrement à revoir la tenue sismique de son réacteur. En revanche, la NRA n’a pas encore conclu à propos de la faille qui passe sous une prise d’eau de refroidissement, un élément important pour la sûreté. Si c’était le cas, Tôhoku Electric devra arrêter définitivement le réacteur n°1, mis en service en 2005 et à l’arrêt depuis février 2011. La compagnie espère toujours un redémarrage en 2017.
• 2 900 habitants ont participé à un exercice de crise à la centrale de Genkaï, dans la province de Saga. Une dizaine d’habitants de l’île d’Ikinoshima ont été évacués par hélicoptère. Ils auraient dû l’être par bateau, mais cela n’a pas été possible à cause du mauvais temps.
• Après que la NRA ait demandé au gouvernement de trouver un nouvel exploitant pour le surgénérateur Monju et un nième report du démarrage de l’usine dite Rokkashô-mura, le ministre de l’industrie a déclarer vouloir poursuivre le programme dit de “recyclage”. C’est un terme abusif car moins de 1% de ce qui sort des réacteurs est réellement recyclé en France. Au Japon, c’est 0%. Il ne suffit pas de décider pour que cela marche… car cette politique est dans l’impasse, comme nous l’avons déjà souligné.