La Haute cour de Tôkyô a ordonné en appel à TEPCo de verser de un million de yens (8 300 €) à 2,5 millions de yens (21 000 €) chacun de dommages et intérêts supplémentaires à plus de 300 personnes déplacées suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima. Cette somme a été réduite des deux tiers par rapport au dédommagement accordé en première instance.
Cette somme vient s’ajouter aux indemnités déjà reçues dans le cadre de la compensation mise en place par les autorités. Le montant total des indemnités a été réduit à environ 360 millions de yens (3 millions d’euros), contre 1,1 milliard de yens (9 millions d’euros) accordés par le tribunal de district de Tôkyô en 2018. Dans leur requête, les plaignants, demandaient un montant total de 10,9 milliards de yens (91 millions d’euros).
Même si les ordres d’évacuer ont été levés, la justice a estimé que les conditions de vie dans les communes d’origines ont été bouleversées et que cela doit être indemnisé, en plus de l’évacuation. Comme nous l’avons déjà souligné, TEPCo a refusé toutes les procédures de conciliation et les plaignants n’ont pas eu d’autre choix que de saisir la justice.
Après la Haute Cour de Sendaï il y a quelques jours, c’est la deuxième fois qu’une Haute cour confirme en appel la nécessité de mieux indemniser les personnes déplacées. Dans un éditorial, l’Asahi demande de revoir les règles d’indemnisation car, presque à chaque fois, la justice a ordonné à TEPCo de verser des sommes supplémentaires, même si les procédures durent longtemps. La perte des conditions de vie d’origine devrait être reconnue au même titre que l’évacuation.