Retour en zone contaminée non accepté

En plus de l’ordre d’évacuation de la zone d’un rayon de 20 km autour de la centrale de Fukushima daï-ichi et de la zone la plus contaminée allant jusqu’à Iitaté, le gouvernement a, à partir de juin 2011, recommandé, et non ordonné, l’évacuation de nombreux points chauds où l’exposition externe pouvait dépasser 20 mSv/an. 281 foyers étaient concernés, dont 152 à Minami-Sôma.

Tous ces points chauds ont été décontaminés et la recommandation à l’évacuation levée. Cela entraîne la fin des indemnisations. La limite de 1 mSv/an qui correspond à la recommandation internationale en temps normal est dépassée. Le gouvernement a donc garder 20 mSv/an pour sa politique de retour. C’est la limite des travailleurs du nucléaire et elle n’est pas acceptée par de nombreuses familles, surtout quand il y a des enfants.

A Minami-Sôma, 535 personnes de 132 foyers vont porter plainte contre le gouvernement car la levée de la recommandation à l’évacuation menace leur santé. Selon les plaignants, cette décision est illégale car la loi impose aux autorités de protéger les citoyens des conséquences d’un accident nucléaire. Le droit à un environnement sain, garanti par la constitution serait aussi violé.

De plus, la décontamination est limitée à l’environnement immédiat des habitations. Les forêts environnantes sont toujours fortement contaminées. Pas question de laisser les enfants aller y jouer.