Leucémie d’origine professionnelle à Fukushima daï-ichi

Le ministère du travail vient de reconnaître que la leucémie d’un employé de TEPCo à la centrale de Fukushima daï-ichi est d’origine professionnelle. Il aura donc droit à la prise en charge des soins et une indemnisation.

Âgé d’une quarantaine d’années, il a travaillé à la centrale d’avril 1994 jusqu’à ce qu’il déclare sa maladie en février 2016. Il est encore sous traitements. Il aurait passé 9 mois à la centrale accidentée, jusqu’en décembre 2011. La dose cumulée qu’il a reçue est de 99,3 mSv, dont 96 mSv après l’accident nucléaire.

C’est la quatrième personne qui a travaillé à la centrale accidentée à voir son cancer reconnu comme d’origine professionnelle. Il y a deux autres leucémies (premier et deuxième cas) et un cancer de la thyroïde. Le premier travailleur a porté plainte.

Selon les autorités, 16 personnes ont demandé la reconnaissance de l’origine professionnelle de leur maladie depuis le début de l’accident (c’était 15 au début de l’année). Cela a été refusé à 5 d’entre elles et 2 autres se sont rétractées. Le ministère du travail et des affaires sociales est encore en train d’étudier les dossiers des 5 dernières personnes.

La réglementation japonaise, établie en 1976, à une époque où la limite de dose pour le public était de 5 mSv/an, reconnaît à un travailleur du nucléaire, qui aurait été exposé à une dose supérieure à 5 mSv en un an et qui développerait une leucémie plus d’un an après avoir été engagé pour des travaux sous rayonnements ionisants, le droit à la prise en charge des soins et une indemnisation.

Selon TEPCo, 10 553 personnes ont reçu plus de 5 mSv lors de la première année de l’accident.

Les dernières données relatives aux doses prises à la centrale de Fukushima daï-ichi sont ici en anglais.