Le ministère de la santé, du travail et des affaires sociales vient de reconnaître que la leucémie développée par un travailleur à la centrale de Fukushima daï-ichi pouvait être liée à l’exposition aux radiations. Il s’agit d’un sous-traitant qui a actuellement 41 ans et a été exposé entre octobre 2012 et décembre 2013. Sa maladie s’est déclarée en janvier 2014.
Il aurait été exposé à une dose de 16 mSv à la centrale de Fukushima daï-ichi et à 4 mSv lors de l’inspection, en 2012, de la centrale de Genkaï exploitée par Kyûshû Electric. Selon les règles en vigueur au Japon depuis 1976, un travailleur du nucléaire, qui aurait été exposé à une dose supérieure à 5 mSv en un an et qui développerait une leucémie plus d’un an après avoir été engagé pour des travaux sous rayonnements ionisants, a droit à la prise en charge des soins et une indemnisation.
Voir les explications en anglais du ministère du travail.
Selon le ministère, il y aurait déjà eu 8 demandes de reconnaissance de la part de travailleurs à la centrale de Fukushima daï-ichi. C’est le premier cancer professionnel reconnu à Fukushima daï-ichi. Trois autres demandeurs n’ont pas obtenu satisfaction. Un a retiré sa demande. Il y a encore trois dossiers en cours d’instruction.
Selon les dernières statistiques officielles sur les doses prises par les travailleurs à la centrale de Fukushima daï-ichi, sur 45 000 travailleurs, 21 000 auraient reçu une dose supérieure à 5 mSv. 9 000 auraient reçu plus de 20 mSv. Rappelons que, durant les premières semaines de la catastrophe, il n’y avait pas de dosimètre individuel pour chacun. L’enregistrement de la dose au moment où l’exposition était la plus forte n’est donc pas très rigoureux.