La faille sismique sous la centrale de Tomari est peut-être active

Les réacteurs de la centrale nucléaire de Tomari ont été arrêté en 2011 et 2012, dans l’année qui a suivi la catastrophe de Fukushima, comme la plupart des autres centrales japonaises. Certains étaient déjà à l’arrêt. Hokkaïdô Electric, l’exploitant, a déposé en 2013 une demande d’autorisation de redémarrage des trois réacteurs. Dans son dossier, elle admet qu’il y a plusieurs failles sismiques qui passent sous la centrale, mais qu’elles ne passent pas dans les cendres volcaniques âgées de 200 000 ans. Selon les nouvelles règles de sûreté, une faille est jugée active si elle a bougé il y a moins de 130 000 ans environ. L’exploitant conclut donc que les failles qui passent sous Tomari ne sont pas actives.

L’Autorité de Régulation Nucléaire, la NRA, avait initialement accepté ce constat basé sur des forages qui remontent à la construction des réacteurs 1 et 2. Mais, elle a demandé des forages supplémentaires pour confirmer cette conclusion. Ce que Hokkaïdô Electric a fait, en 6 endroits. Et elle n’a pas trouvé de cendres volcaniques dans ces nouveaux forages. Selon l’Asahi, la NRA vient donc d’ordonner des recherches supplémentaires pour garantir que ces failles ne sont pas actives. Dans le cas contraire, la centrale devra être arrêtée définitivement ou sa tenue aux séismes renforcée, en fonction des résultats. Une des failles passe juste en dessous des réacteurs 1 et 2. Si elle est active, c’est la fin de leur exploitation.

Bien évidemment, Hokkaïdô Electric continue d’affirmer que ces failles ne sont pas actives. Mais la NRA n’en est pas convaincue. La compagnie devrait fournir de nouveaux résultats en janvier prochain. En attendant, les perspectives de redémarrage s’éloignent.