Ces cancers de la thyroïde qui n’auraient jamais dû survenir – Thyroid cancers that should not have occurred

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L’ACRO a effectué une revue de la littérature scientifique à propos des cancers de la thyroïde chez les jeunes de Fukushima. Les dernières données publiées font état de 252 cas de cancer suspecté, dont 202 ont été confirmé après une intervention chirurgicale. Mais ces données officielles ne prennent en compte que les cas découverts dans le cadre du suivi sanitaire lancé en 2011 par la province de Fukushima et ne sont donc pas complètes. Il n’est pas possible de connaître le nombre exact de cas.

S’il y a consensus sur le fait que le nombre de cas de cancer de la thyroïde observé est beaucoup plus élevé que ce qui est observé généralement sans dépistage, et ce, dès la première campagne de dépistage, les explications de cette augmentation sont très controversées. L’un des principaux objectifs du suivi en cours, outre de rassurer les familles, est de déterminer si l’exposition à de faibles doses de rayonnements a des effets sur la santé. Cependant, l’ancien directeur du suivi sanitaire de Fukushima, Shunichi Yamashita, a déjà conclu que « bien que les effets sur la santé directement liés à l’exposition aux radiations soient très peu probables dans les circonstances actuelles et les niveaux de radiation à Fukushima, une augmentation des cas de cancer de la thyroïde chez les enfants à Tchernobyl due à l’exposition interne à l’iode radioactif a conduit à exagérer le risque sanitaire des radiations à faibles doses et a également suscité une peur des radiations ». Quels que soient les résultats obtenus, les organisateurs de l’enquête s’en tiennent à cette interprétation.

Plusieurs arguments ont été avancés pour expliquer que les cas de cancer de la thyroïde découverts au cours de la première campagne n’étaient pas le résultat d’une exposition aux radiations après l’accident de Fukushima dai-ichi. Premièrement, une grande part de la population cible a été exposée à de faibles doses. Cependant, l’UNSCEAR, qui a procédé à une évaluation des doses à la thyroïde, n’exclut pas quelques cas de cancer liés aux radiations. Deuxièmement, la latence prévue pour le cancer de la thyroïde radio-induit est de 4 à 5 ans. Mais la plupart des cancers découverts à partir de la deuxième campagne sont apparus en très peu de temps. Troisièmement, aucun cas de cancer n’a été découvert dans la tranche d’âge la plus jeune, de 0 à 5 ans, au cours de la première campagne. Depuis, plus de 8 cas de ce type ont été découverts lors des campagnes suivantes.

En ce qui concerne les corrélations statistiques avec les doses d’exposition, les données disponibles ne sont pas suffisamment détaillées pour permettre des études précises. Il est intéressant de noter que les études réalisées par les membres du groupe de suivi sanitaire de Fukushima ne trouvent jamais de corrélation avec les doses de radiation, alors que les études réalisées par des chercheurs externes ont trouvé de telles corrélations.

Les arguments avancés pour exclure tout lien avec les retombées radioactives sont contredits par les faits. Si, dix ans après la catastrophe de Fukushima, il n’est toujours pas possible de tirer des conclusions définitives sur les raisons de la forte augmentation du taux de cancer de la thyroïde chez les jeunes de Fukushima, il n’est plus possible d’exclure que des cancers puissent être induits par les radiations.

Pour en savoir plus, lire l’étude ACRO.


ACRO conducted a review of the scientific literature on thyroid cancers among young people in Fukushima. The latest published data shows 252 cases of suspected cancer, 202 of which were confirmed after surgery. However, these official data only take into account the cases discovered in the framework of the health survey launched in 2011 by the prefecture of Fukushima and are therefore not complete. It is not possible to know the exact number of cases.

While there is a consensus that the number of thyroid cancer cases observed is much higher than what is generally observed without screening, and this from the first screening campaign onwards, the causes of this increase are very controversial. One of the main objectives of the ongoing monitoring, in addition to reassuring families, is to determine whether exposure to low doses of radiation has any health effects. However, the former director of health survey in Fukushima, Shunichi Yamashita, has already concluded that “although health effects directly related to radiation exposure are very unlikely under the current circumstances and levels of radiation in Fukushima, an increase in cases of thyroid cancer in children in Chernobyl due to internal exposure to radioactive iodine has led to an exaggeration of the health risk of low-dose radiation and has also led to a fear of radiation”. Whatever the results, the organisers of the survey stick to this interpretation.

Several arguments have been put forward to explain that the cases of thyroid cancer discovered during the first campaign were not the result of radiation exposure after the Fukushima dai-ichi accident. First, most of the target population was exposed to low doses. However, UNSCEAR, which carried out an assessment of doses to the thyroid, did not exclude some cases of radiation-related cancer. Second, the expected latency for radiation-induced thyroid cancer is 4-5 years. However, most cancers discovered from the second campaign onwards appeared within a very short time. Third, no cases of cancer were found in the youngest age group, 0 to 5 years, during the first campaign. But since then, there have been more than 8 such cases discovered in subsequent campaigns.

With regard to statistical correlations with exposure doses, the available data are not sufficiently detailed to allow accurate studies. It is interesting to note that studies carried out by members of the Fukushima health survey group never found any correlation with radiation doses, whereas studies carried out by external researchers have found such correlations.

The arguments put forward to exclude any link with radioactive fallout are contradicted by the facts. While ten years after the Fukushima disaster, it is still not possible to draw definitive conclusions about the reasons for the sharp increase in thyroid cancer rates among young people in Fukushima, it is no longer possible to exclude radiation-induced cancers.

To find out more, read the ACRO study.

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