Tel est le titre d’un reportage de la RTBF après avoir “traversé une région pleine d’espoir, organisée et optimiste”. Nos reporters ont vu des villages abandonnés et des tonnes de déchets dans “de grands sacs en plastique noir qui s’entassent à perte de vue, mais de manière ordonnée”. Ce doit être l’ordre qui est source d’optimisme.
On y apprend que la terre contaminée, est “stockée là en attente d’être traitée”. Non, elle sera entreposée le temps qu’il faudra, sans traitement. Et d’ajouter que “le gouvernement japonais a mis en place un processus assez prodigieux, dont l’objectif est de racler plusieurs mètres d’épaisseur de sol, sur des centaines de mètres à l’intérieur des terres, afin de les rendre à nouveau saines pour les habitants et leurs activités économiques. Une belle preuve de résilience”. Waouh, les autorités racleraient la terre sur plusieurs mètres d’épaisseur. Il s’agit de centimètres… Quant à la décontamination, elle se fait sur un vaste territoire qui va bien au-delà de quelques centaines de mètres à l’intérieur des terres !
“Mais malgré tous leurs efforts, les instances officielles n’[arriveraient] pas à gagner la confiance des japonais.” Trop bête, alors qu’il suffit de quelques mesures citoyennes sur un site Internet, celui de Safecast, pour “préparer sereinement le retour des habitants dans les villes abandonnées de la région.”
“Et même si les rues d’Odaka sont encore assez désertes, nous avons assisté au retour d’un petit groupe d’enfants à la maison après l’école, en apparente insouciance.” Que pensaient-ils voir ? Des enfants en pleurs devant des appareils de mesure de la radioactivité ?
Une belle leçon de journalisme…