Révisionnisme

Kelvin Kemm, PDG de Nuclear Africa, a encore frappé : pour lui, « le nombre de personnes tuées par les radiations, zéro. Nombre de blessés, zéro. Nombre de propriétés privées endommagées par les radiations, zéro. Effets à long terme attendus, zéro. » Et en déduire que la principale leçon de Fukushima est que le nucléaire est sûr, titre de son article. Ce n’est malheureusement pas la première fois. En 2013, il avait déjà publié un point de vue expliquant qu’il n’y avait pas eu de catastrophe nucléaire de Fukushima. Voir notre article avec les chiffres clés pour connaître le nombre de décès liés à la catastrophe nucléaire.
De telles publications décrédibilisent leur auteur tellement elles sont grotesques.
Bien sûr, on trouve des textes aussi grotesques à l’autre extrême, exagérant les conséquences de la catastrophe.
Mais, le texte minimisant les conséquences est le seul article retenu le 11 mars 2015 par la Commission Canadienne de Sûreté Nucléaire pour célébrer les 4 ans de, comment dire, l’incident, la broutille de Fukushima. Elle le présente ainsi : « Kelvin Kemm, Ph. D., récipiendaire du Lifetime Achievers Award du National Science and Technology Forum de l’Afrique du Sud, […] examine de plus près les répercussions du désastre à Fukushima, et souligne l’importance de sensibiliser le public et les autorités à la véritable nature de l’énergie nucléaire. »
Au Japon, la défunte NISA en charge de la sûreté nucléaire était plus préoccupée par la promotion du nucléaire que par la sûreté, avec le succès que l’on connaît.