KEPCo autorisée à redémarrer Takahama en appel

En avril 2015, la justice avait suspendu les procédures de redémarrage de la centrale de Takahama située dans la province de Fukui. L’Autorité de Régulation Nucléaire, quant à elle, avait jugé que les dossiers de sûreté des réacteurs 3 et 4 étaient conformes.

Kansai Electric Power Company ou KEPCo avait fait appel et la cour d’appel vient de donner raison à l’exploitant. Tout le village nucléaire japonais attendait cette décision avec impatience. Le maire, l’assemblée régionale et le gouverneur avaient déjà donné leur accord.

KEPCo s’est félicité de cette décision, bien-sûr, et va lancer la procédure de démarrage au plus vite et commencer à insérer les assemblages de combustible dès le lendemain dans le réacteur n°3. Il y aura 24 assemblages de MOx. La compagnie espère le redémarrer avant la fin janvier. Pour le réacteur n°4, ce sera un mois plus tard.

Les plaignants pourraient faire appel de cette décision devant la Cour suprême.

Cette même cour a rejeté un autre appel demandant de bloquer le redémarrage de deux réacteurs de la centrale d’Ôï, toujours à Fukui.

Rappelons qu’il y avait 54 réacteurs nucléaires de production d’électricité au Japon avant la catastrophe de Fukushima et il n’en reste plus que 43. 11 ont été détruits ou arrêtés définitivement. Sur ces 43, une demande d’autorisation de redémarrage n’a été déposée que pour 26. Tous n’obtiendront pas un feu vert. Pour le moment, seuls 5 réacteurs sont autorisés à redémarrer, dont deux fonctionnent déjà.