Les résultats du dernier recensement national, qui a eu lieu tous les 5 ans, viennent d’être rendus publics : il y a 115 458 habitants en moins dans la province de Fukushima par rapport à 2010. Cela représente une baisse de 5,7%. Au 1er octobre 2015, il y avait 1 913 606 résidents à Fukushima. Ils étaient 2 029 064 en 2010. C’est la plus forte baisse enregistrée.
La population étaient déjà en train de décroître depuis 1995, année où il y avait 2,1 millions d’habitants. Mais la catastrophe nucléaire a accéléré le mouvement d’exode.
Il y a de fortes disparités à l’intérieur de la province. Sans surprise, la baisse est la plus forte dans les territoires évacués, avec des communes qui ont maintenant zéro habitant. A Iwaki, en revanche, la population a augmenté de 2,1%. La hausse est de 2% à Sôma.
Il y a aussi plus de femmes que d’hommes qui sont partis : sur la province, il y a 39 715 hommes et 75 743 femmes en moins, soit une baisse de 4 et 7,3% respectivement. Il y a plus d’hommes qui viennent travailler à Fukushima et plus de femmes évacuées. A Hirono, où de nombreux travailleurs du nucléaire résident, il y a 2 746 hommes, avec une hausse de 2,3% depuis 2010 et 1 577 femmes, avec une baisse de 42,3%.
Tous ces chiffres rapportent le nombre d’habitants présents dans les communes ou la province, mais le nombre de personnes qui y sont enregistrées.
Il y a ainsi 41 personnes à Iitaté qui résident dans une maison de retraite, 18 à Katsurao. A Naraha, où l’ordre d’évacuer a été levé en septembre 2015, le nombre d’habitants présents était de 976, contre 7 700 en 2010. A Kawauchi, où l’ordre d’évacuer a été partiellement levé en Octobre 2014, la population est passée de 2 820 en 2010 à 2 021 en octobre 2015, sont une baisse de 28,3%.