En avril 2016, 52 personnes ont saisi la justice pour être mieux indemnisées suite à la catastrophe nucléaire. Elles sont toutes originaires de zones où il n’y a pas eu d’ordre d’évacuer. Ils réclamaient un total de 99 millions de yens (820 000€) pour la souffrance psychologique qui a suivi leur évacuation spontanée et la crainte d’avoir été exposés aux retombées radioactives.
De nombreuses personnes ont d’abord saisi la commission de conciliation mise en place par le gouvernement pour traiter les demandes d’indemnisation. Mais TEPCo ayant refusé d’appliquer les recommandations de cette commission, les victimes se sont retouvées dans une impasse. Le dossier est remonté jusqu’au parlement et le ministre de l’industrie a demander à la compagnie d’être plus compréhensive, en vain. Elle ne veut pas se départir des règles fixées par le gouvernement, afin de limiter le coût des indemnisations, qui s’élève déjà à plus de 9 321 milliards de yens (77 milliards d’euros). Le gouvernement, actionnaire majoritaire, a les moyens de faire céder TEPCo, mais il ne semble pas prêt à cela, car c’est lui qui avance l’argent…
Dans le cas présent, un groupe de victimes a saisi la justice pour obtenir réparation. Selon l’Asahi, la cour a aussi tenté de trouver un compromis en décembre dernier, mais TEPCo a encore refusé. Elle vient donc de condamner la compagnie à payer 12,03 millions de yens (100 000 €) à 50 des 52 plaignants. Le juge a reconnu que les personnes qui sont parties étaient stressées à cause d’une situation incertaine et l’absence de perspectives pour leur avenir. Quant à celles qui sont restées, elles ne pouvaient pas se déplacer librement à cause de la crainte des radiations.
La cour a donc demandé à TEPCo de verser entre 22 000 (182€) et 286 000 yens (2 400 €) à chaque plaignant éligible, en plus des 120 000 yens (1 000 €) déjà reçus suivant la procédure normale.