25 personnes originaires de Fukushima, qui se sont réinstallées dans la province d’Ehimé sur l’île de Shikoku, avaient saisi la justice pour être mieux indemnisées. Elles réclamaient un total de 137,5 millions de yens (1,1 million d’euros) avec comme argument principal que cette catastrophe aurait pu être évitée si des mesures préventives avaient été prises pour protéger la centrale suite à la réévaluation des risques de séisme et de tsunami en 2006. Elles estiment que l’indemnisation reçue est insuffisante au regard du préjudice subi qui a séparé les familles et coupé les liens avec la communauté. Elles ont demandé 5,5 millions de yens (44 000 €) par personne pour couvrir le stress, la perte de biens et le déménagement.
La cour de Matsuyama a estimé que l’argument relatif à la prévention de l’accident était recevable et a accordé une indemnisation à 23 des 25 plaignants. Les deux personnes non indemnisées n’étaient pas nées lors de la catastrophe. L’Etat et TEPCo devront payer un total de 27 millions de yens (217 000€).
C’est la dixième fois que TEPCo est condamnée et l’Etat la sixième fois dans des affaires similaires. Il y a une trentaine de plaintes déposées.