TEPCo a publié ses résultats financiers du premier trimestre 2016, qui commence le 1er avril. La compagnie fait face à une forte baisse de ses profits et à une augmentation des coûts de sécurisation de la centrale de Fukushima daï-ichi et des indemnisations. Elle fait donc appel à l’aide aux autorités.
La baisse de 37% de son bénéfice d’exploitation est dû à une baisse de la demande et à la fuite de clients suite à l’ouverture du marché de l’électricité. TEPCo a perdu 762 500 clients au 30 juin 2016, ce qui reste encore faible par rapport au nombre total, qui est de 29 millions.
TEPCo reconnaît enfin que les réacteurs de sa centrale de Kashiwazaki-Kariwa ne redémarreront pas de sitôt. La compagnie ne voit donc pas de nouvelle source de profit venir soulager ses difficultés à court et moyen terme. Elle veut entrer sur le marché du gaz l’année prochaine, quand il sera ouvert à la concurrence.
Côté dépenses à venir, la compagnie a provisionné 1 000 milliards de yens (8,8 milliards d’euros) pour le démantèlement des réacteurs accidentés de Fukushima daï-ichi. Et cela ne suffira pas : il faudrait plus du double. Les coûts, difficiles à estimer, augmentent partout. Il y a notamment la gestion de l’eau contaminée, alors que le sol gelé, payé par le gouvernement, ne tient pas ses promesses.
Le coût des indemnisations aussi explose. TEPCo a déjà payé 6 000 milliards de yens (53 milliards d’euros), alors qu’elle avait prévu 5 400 milliards de yens (47 milliards d’euros). La décontamination atteint coûtera plus que les 2 500 milliards de yens (22 milliards d’euros) prévus.
Le soutien financier de l’Etat, qui prête de l’argent sans intérêt à TEPCo, ne suffira pas à couvrir toutes les indemnisations et la décontamination. La compagnie va donc demander une aide supplémentaire.