TEPCo a mis en ligne le résultat d’une radiographie du réacteur n°2 de la centrale de Fukushima daï-ichi en utilisant les muons, des particules cosmiques particulièrement pénétrantes. Les images sont accessibles ici. Ce n’est pas la première fois que les muons sont utilisés. Ils avaient déjà permis de montrer que le corium (combustible fondu mélangé à d’autres matériaux) du réacteur n°1 avait probablement percé la cuve.
Dans le cas du réacteur n°2, TEPCo pense que la majorité du corium n’a pas percé la cuve et est accumulé au fond car il y a un matériau dense qui absorbe plus de muons à cet endroit. Sa masse serait de l’ordre de 160 tonnes. TEPCo estime aussi qu’une partie des matériaux denses, qui absorbent les muons, seraient restés accrochés plus haut dans la cuve. Il y en aurait entre 20 et 50 tonnes. Cette dernière affirmation n’est cependant pas complètement sûre. Cela fait donc un total de 180 à 210 tonnes. Comme il y avait 160 tonnes de combustible dans le réacteur, la masse du corium, qui inclut aussi les barres de contrôles et d’autres matériaux est estimée à 210 tonnes.
TEPCo en conclut que la plupart du combustible est resté dans la cuve. Cette découverte infirme l’idée que le corium l’avait percé pour se retrouver sur le radier de l’enceinte de confinement. Voir son communiqué laconique.
Des chercheurs de l’université de Nagoya avaient déjà fait une radiographie de ce réacteur à l’aide de muons, forcément avec l’accord de TEPCo. Cette dernière a d’abord eu des problèmes car les détecteurs utilisés pour le réacteur n°1 étaient trop grands pour le n°2.