Retour sur les forts rejets atmosphériques de 2013

Retour sur le fort rejet atmosphérique qui a eu lieu en août 2013, lors du démantèlement de la partie supérieure du réacteur n°3. Il a probablement entraîné une contamination du riz cultivé à plus de 20 km de la centrale, le rendant impropre à la consommation.
Des mesures faites par une équipe universitaire à Marunomori, dans la province de Miyagi, à 59 km au Nord-Ouest de la centrale accidentée, ont mis en évidence une augmentation des la contamination de l’air en lien avec les travaux de démantèlement. Le système de filtration de l’air permet d’étudier la contamination des poussières, aérosols… Entre décembre 2011 et décembre 2013, les chercheurs ont mesuré, à 8 occasions différentes, une augmentation significative de la contamination, avec des niveaux plus de 10 fois plus élevés que ce qui est mesuré habituellement. A chaque fois, les vents dominants soufflaient vers le Nord-Ouest. La plus forte contamination relevée concerne un prélèvement qui a eu lieu entre le 16 et le 20 août 2013, qui correspond au seul rejet reconnu par TEPCo. Elle était de 50 à 100 fois plus élevée que les niveaux habituels.
Selon TEPCo, 7 des 8 augmentations de la radioactivité de l’air correspondent aux travaux de démantèlement de la partie haute du réacteur n°3. Le dernier cas, qui date du 16 au 20 novembre 2012, coïnciderait avec une fuite d’eau d’une cheminée d’un système de capture de césium dans l’eau. Mais ce dernier incident n’aurait pas entraîné un rejet aussi fort qu’en août 2013. La compagnie ne donne pas de chiffre.
Les chercheurs en concluent que des rejets répétés ont atteint des zones éloignées. Ils demandent donc à TEPCo de faire plus attention lors de ses opérations de démantèlement des réacteurs accidentés. Ils ont fait part de leurs résultats au ministère de l’agriculture en mai 2014. Cela ne l’a pas plus incité à communiquer sur le sujet que lors des précédents résultats reçus en mars de la même année.
Les travaux de démantèlement du réacteur n°1, qui devaient commencer ce mois-ci inquiètent de plus en plus. La négligence avec laquelle TEPCo a traité ces rejets est scandaleuse. Ils sont reportés le temps de trouver de meilleures solutions ou le temps que la polémique ne retombe ? Il ne faut pas s’étonner ensuite si les gens rechignent à retourner dans les territoires évacués.
Source Asahi.